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La Grande Barrière de Corail, la maison de Nemo

Walt Disney disait que « le rire n’est pas un ennemi de l’apprentissage ». Dans cette nouvelle rubrique, nous vous proposons d’apprendre en vous amusant. Retrouvez sur Disneyphile la publication régulière d’un cahier d’activité se composant d’un article liant un classique d’animation des studios Walt Disney ou un long-métrage Pixar à une thématique pédagogique. Vous y trouverez un QCM sur le film, de petits exercices ludiques dans l’esprit d’un cahier de vacances et une activité pratique à faire seul ou en famille. Téléchargez tous les documents au format PDF (lien). Le troisième de cette série associe Le Monde de Nemo à la thématique du monde maritime, de la Grande Barrière de Corail et les préoccupations bio-environnementales.

La maison de Nemo, huitième merveille du monde

Le Monde de Nemo (Finding Nemo) sorti en 2003, est un film d’animation des studios Pixar réalisé par Andrew Stanton et Lee Unkrich. Le scénario met en scène Marin, un poisson clown qui se lance à la recherche de son fils enlevé par un plongeur. Aidé par Dory, un poisson chirurgien, ils traversent l’océan, rencontrant différentes espèces marines sur leur chemin.

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Le Monde de Nemo est une ode à la nature, au monde maritime. Au-delà des poissons, tortues ou requins rencontrés, un personnage un peu particulier et mis en avant par le film est la Barrière de Corail, le lieu de vie d’une grande partie de la faune marine dont les poissons clowns et toutes les espèces que l’on peut notamment voir aux côtés de Nemo à l’école, ou lors des rencontres de Marin. Le récif de la Grande Barrière de Corail se situe sur les côtes de l’Australie, plus exactement en mer de Corail, au large du Queensland, à cheval sur l’Océanie et le Pacifique. Aussi surnommée « le plus grand animal vivant du monde », elle représente une superficie conséquente de 34 870 000 hectares (344 400 kilomètres), et constitue ainsi le plus grand récif corallien du monde et la plus grande structure vivante bionique visible depuis l’espace. Considérée comme la huitième merveilles du monde, elle se compose non pas d’un seul système de récif mais de 2 900 différents, de 300 bancs de corails, ainsi que de 600 îles associées. Elle est inscrite en 1981 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO pour la diversité de sa faune et de sa flore.

Une biodiversité riche et étendue

La naissance du Corail de la Grande Barrière se situerait il y a environ 18 millions d’années. Toutefois, les coraux visibles aujourd’hui semblent, pour les spécialistes, beaucoup plus récents. La barrière est découverte en 1768 par Louis-Antoine de Bougainville, un navigateur et explorateur français, mais elle explorée pour la première fois deux ans plus tard, le 11 juin 1770, par le britannique James Cook.

La diversité qu’elle propose en fait tout son charme et sa singularité. La variété de plantes et d’animaux aquatiques est extraordinaire. Une multitude d’espèces de poissons, de tortues de mer, d’hippocampes, et pas moins de 134 espèces de requins et raies y sont observables, tout comme des coraux de toutes les sortes et toutes les couleurs comme les coraux kaléidoscopiques, une multitude d’algues marines… La faune et la flore de ces récifs abonde et offre un spectacle merveilleux pour l’œil. Les réalisateurs du (Le) Monde de Nemo mettent un accent incroyable sur cette beauté notamment dans toute la scène où Nemo se rend à l’école pour la première fois. Le film nous montre différentes espèces de coraux tout autant que des espèces de poissons que la barrière abrite comme Monsieur Raie, la raie léopard, professeur de l’école, Titouan le poisson-pincette à très long bec, ou Hippo le petit hippocampe doré. On peut également apercevoir différents requins qui font la richesse des récifs comme un grand requin blanc – Bruce dans le film – un requin marteau nommé Enclume ou un requin mako prénommé Chumy. Le poisson clown est un poisson très répandu dans les récifs et très bien représenté dans le film par ses héros, de même que le poisson chirurgien auquel correspond Dory, et jusqu’à la baleine à bosse encore une fois représentée dans le Pixar par la baleine qui avale Dory et Marin. Les bancs de poissons que l’on aperçoit indiquant le chemin aux protagonistes sont également des phénomènes qui s’observent réellement dans les environs de la Barrière, tout autant que les colonies de tortues de mer qui empruntent les courants comme le courant Est Australien, ou bien les concentrations de méduses dangereusement vénéneuses. Le Monde de Nemo est de sorte plutôt fidèle à la biodiversité de la Grande Barrière de Corail. 

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Par son attrait et sa beauté, cette réserve naturelle attire les australiens tout autant que des milliers de touristes. La valeur économique des récifs avoisinerait les 6 milliards d’euros par an pour l’Australie et générerait selon la WWF, 69 000 emplois à plein temps. Elle favorise les industries du tourisme et de la pêche grâce à ces récifs riches et surtout en bonne santé. 

Les questions environnementales

Ce grand attrait du tourisme pour cette huitième merveille du monde engendre toutefois de grands questionnements d’importance écologique. La deuxième problématique concerne elle le réchauffement climatique. Ainsi, le tourisme de masse autant que le réchauffement sont les plus grands ennemis de la bonne conservation et du maintien au développement de cette structure bio-environnementale. En effet, le réchauffement a déclenché l’effondrement de plusieurs écosystèmes de récifs. De nombreuses espèces de coraux vivent à perte dans des températures supérieures à leur tolérance, ce qui entraine leur blanchissement comme on peut le constater dans les régions centre et sud de la Barrière. En 2016, 30% des coraux sont morts en seulement neuf mois, entre mars et novembre. Au-delà d’un réel impact sur les coraux, ces pertes se répercutent sur beaucoup de poissons, les coraux leur servant souvent d’abris. Leur disparition engendre de réelles problématiques. La pêche est également remise en cause aux alentours car elle est la source de la mise en danger de certaines espèces maritimes. La dernière partie du (Le) Monde de Nemo met en exergue cette activité avec les poissons qui nagent vers le fond jusqu’à faire céder le filet de pêche. Depuis le 1er juillet 2004, la pêche est ainsi interdite dans un tiers des récifs de la Barrière. Le tourisme de masse engendre de son côté différents problèmes que ce peuvent être la trop forte fréquentation des récifs, qui altère le bon fonctionnement de sa biodiversité, ou la pollution liée à cette fréquentation. En effet, au-delà même du tourisme, la pollution des eaux est une problématique majeure pour ces récifs. Le plastique notamment rejeté dans les eaux cause de véritables dégâts pour la faune, notamment les tortues qui s’étouffent avec. Les produits chimiques déversés dans l’eau cause tout autant de soucis ; encore une fois, la présence de ces toxiques a pu être observée dans le sang des tortues. 

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La protection de la Grande Barrière de Corail et tout ses enjeux écologiques sont aujourd’hui d’importance capitale. De nombreuses associations se battent pour la sauvegarde de ces lieux naturels. La WWF propose plusieurs actions, notamment « se battre pour le récif » grâce à laquelle ils ont obtenu l’annulation de la construction de nouveaux ports dans des zones encore intactes de la côte récifale, tel que le delta de Fitzroy et le cap York. Le parc marin de la Grande Barrière protège la Barrière en limitant l’impact des activités humaines sur cette dernière. L’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) suit également de très près la protection des récifs. Lors de leur évaluation pour l’UNESCO, ils s’exprimaient de la sorte sur la beauté des lieux : « si, dans le monde entier, un seul site de récifs coralliens devait être inscrit à la liste du patrimoine mondial, ce devrait être celui de la Grande Barrière ». L’UNESCO évidemment participe à préserver ce milieu par un suivi de lois pour sa protection. En 2008, la loi de 1975 sur le parc marin de la Grande Barrière est amendée en vue d’une protection et d’une conservation cette fois-ci à long terme et sous la responsabilité de l’Australie. La loi fédérale de 1999 (loi EPBC) sur la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité apporte un cadre global de protection des valeurs du patrimoine mondial à l’égard des activités de développement malvenues. D’autres actions et lois voient le jour petit à petit pour protéger ce paradis naturel. Toutefois, il faut garder en tête qu’il s’agit de la responsabilité de chacun de tout faire pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique qui désintègre petit à petit ces cocons naturels, menant à la perte notre biodiversité. La réaction de tout à chacun pouvant encore permettre de sauver une grande partie de notre planète.

Une ode au monde maritime

Le film d’animation Le Monde de Nemo propose une histoire touchante et émouvante sur le décor magnifique de la Grande Barrière de Corail et des récifs au large de l’Australie. Les équipes créatives ont eu à cœur de mettre en avant une galerie d’espèces marines et de coraux variés dans ces récifs. Au travers de ses films d’animations et des programmes documentaires Disneynature, les studios Disney et Pixar encouragent le public à observer la beauté que la nature offre et les dangers qu’elle encourt de par notre négligence et notre surexploitation. 

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