Annecy 2023 : présentation de Wish, Asha et la Bonne Étoile 

Vendredi 16 juin 2023, le festival international du film d’animation d’Annecy accueillait Jennifer Lee, directrice créative des studios d’animation Walt Disney, pour la présentation du Disney de Noël : Wish : Asha et la Bonne Étoile. Cette présentation était également l’occasion, comme le veut la tradition, de remettre dans un premier temps les prix aux trois finalistes du Disney Art Challenge, édition 2023. Puis, 100 ans du studios obligent, les deux réalisateurs Dan Abraham et Trent Correy sont venus parler de leur nouveau court-métrage Once Upon A Studio, que nous avions déjà pu découvrir lors de la cérémonie d’ouverture du festival. 

La 11e édition du Disney Art Challenge

La présentation évènement de Wish : Asha et la Bonne Étoile commence ainsi par la remise des prix de la onzième édition du Disney Art Challenge. Cette édition a battu tous les records puisqu’elle a cumulé cette années 373 œuvres en compétition pour 31 écoles participantes. À cette occasion, Hélène Etzi, présidente de The Walt Disney Company France, et Jennifer Lee, directrice créative des studios d’animation Walt Disney, se sont fait une joie de féliciter sur la scène de Bonlieu les trois lauréats du concours.

Nicolas Diaz de l’école Émile Cohl, remporte le Prix du Public de l’édition 2023 avec son œuvre « Forsaken Divinity  » !

Les gagnants de cette 11e édition du Disney Art Challenge sont :

• 3ème place : Lisa Guichard de l’école Bellecour pour son œuvre « La Légende de Sadako »,
• 2ème place : Ewen Crignou de l’EMCA avec son œuvre « À tes Souhaits »,
• 1ère place : Philémon Jung de l’Atelier avec son œuvre « Premières Vacances ».

Once Upon a Studio 

Suite à la remise des prix, Dan Abraham et Trent Correy ont rejoint Jennifer Lee sur scène pour venir présenter plus en détails leur court-métrage déjà projeté à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du festival. Dan précise à cette occasion que les deux réalisateurs sont des fans de Disney depuis tout petits et combien ils ont été marqués par différentes œuvres du studio dans leur jeunesse. C’était ainsi pour eux une occasion en or de faire partie de ces studios pour leur centenaire et il leur tenait à cœur de proposer un projet fort pour en faire la célébration. Ils expliquent ainsi envisager leur court-métrage comme un hommage à tous les artistes qui ont travaillé au studio depuis sa création et voient leur projet comme une véritable « lettre d’amour pour le médium ». 

Le court-métrage projeté ensuite est accueilli par une « standing ovation » du public, ce qui ne manque pas de tirer quelques larmes aux deux réalisateurs particulièrement émus. Eric Goldberg rejoint ensuite Dan et Trent sur scène (occasionnant une nouvelle « standing ovation ») pour détailler le processus de création de ce projet. Les deux réalisateurs accueillent d’ailleurs l’animateur légendaire en le qualifiant selon ces termes, « une inspiration pour les studios ». Eric explique alors que ce court métrage est important puisque les équipes créatives ramènent les toutes premières émotions, c’est le projet unique d’une vie. Il exprime aussi l’amusement que cela a été de pouvoir jouer à nouveau avec tous ces personnages emblématiques des studios qui apparaissent tour à tour dans le court-métrage. Il nous précise aussi que toute l’animation est nouvelle dans ce court, qu’aucune réutilisation sur des précédents films n’a été faite et que de toutes nouvelles technologies ont été utilisées. 

Nous est ensuite proposée une courte vidéo nous montrant le légendaire Richard Sherman installé au piano du bureau de Walt, là où il avait l’habitude de lui jouer régulièrement « Nourrir les P’tits Oiseaux », titre phare de Mary Poppins et chéri par Walt Disney lui même. Le compositeur fut en effet sollicité pour jouer à nouveau les notes de ce titre emblématique pour la scène durant laquelle Mickey fait face au portrait de Walt lui soufflant un émouvant « Merci pour tout ». À cet hommage suit celui de Burny Mattinson, décédé cette année, et qui apparait dans le court-métrage. Les deux réalisateurs nous expliquent ainsi qu’il était essentiel pour eux de rendre hommage à cette légende des studios. 

La genèse de Wish présentée à Annecy 2023

Jennifer Lee est revenue sur scène d’Annecy pour nous présenter Wish : Asha et la Bonne Étoile, 62e long-métrage animé des studios Disney, qui aura lui aussi la lourde tâche de faire honneur aux 100 ans des studios. Elle nous a expliqué avoir discuté longuement de ce projet avec Chris Buck et ils ont tous deux senti la lourde responsabilité d’être là pour ce grand anniversaire. Il leur ait alors paru évident que la meilleure manière de célébrer cet anniversaire était de créer un nouveau personnage original inspiré par tout l’héritage des studios. 

En regardant du côté de cet héritage, ils ont constaté ce motif récurrent des personnages qui se tournent vers les étoiles pour voir leur vœux exaucés. C’est cette inspiration qui a conduit au projet de Wish : Asha et la Bonne Étoile. Le film a été alors confié à Chris Buck et Fawn Veerasunthorn pour la réalisation, tandis que Jennifer Lee a occupé le poste de productrice exécutive. La musique du film a été confiée à Julia Michaels connue pour avoir composé la musique de nombreux artistes. 

Jennifer Lee nous a précisés aussi qu’ils se sont beaucoup servis de tous les court métrages Disney créés jusqu’à maintenant par les studios, qui sont de véritables chantiers d’exploration, d’innovation et d’expérimentation. Pour Wish : Asha et la Bonne Étoile, il leur a paru essentiel de proposer quelque-chose qui soit à la fois nouveau tout en renouant avec la tradition. C’est ainsi qu’il fut décidé pour le film de proposer un mélange d’animation en 2D et 3D qui permette de donner un véritable aspect d’aquarelle à l’esthétique du film. Les équipes se sont également beaucoup inspirées de différents films pour définir l’esthétique et l’univers de Wish : Asha et la Bonne Étoile. Des œuvres emblématiques comme Cendrillon, Pinocchio ou La Belle au Bois Dormant ont ainsi été de véritables influences. Enfin, Jennifer Lee nous a indiqués la ligne directrice du film par ce propos : « Il n’y a pas de plus grand pouvoir dans l’univers que quelqu’un qui porte un véritable souhait dans son cœur ». 

La productrice revient ensuite sur le casting du film :

• Asha est ainsi interprétée en version originale par Adriana DeBose (que nous avons également pu voir dans West Side Story),
• L’adorable Valentino est lui joué par Alan Tudyk,
• Et le roi du royaume par Chris Pine.

Jennifer Lee nous a ensuite présentés la famille de Asha se composant de son grand père Jabino et de sa mère Jakina. Elle nous apprend ainsi que le père de Asha, malade, est décédé avant le début des évènements du film. Autour du personnage de Asha évoluent également sa meilleure amie Dahlia, un groupe d’adolescents au nombre de sept, en référence directe avec les sept nains, et la reine Amaya. 

Découverte du scénario à travers deux séquences

Suite à sa présentation, Jennifer Lee nous a proposés de découvrir à travers deux séquences du début du film, son esthétique et ses enjeux scénaristiques.

Ces deux extraits d’un total d’une vingtaine de minutes se déroulant vers le début du film, nous permettent de mieux appréhender l’histoire qui va prendre place au sein de Wish : Asha et la Bonne Étoile.

Asha souhaite devenir l’assistante du Roi, en charge d’exaucer les vœux de son pays. Mais alors que se déroule son entretien dans le bureau du roi, la jeune fille fait face à deux éléments pour le moins perturbant. Le premier est la présence d’un livre interdit dans le bureau, qui s’anime à son toucher et doit être calmé par le roi lui-même. Le deuxième élément intervient alors qu’elle demande au roi d’exaucer le vœu de son grand père matérialisé par une sphère translucide qu’elle tend au souverain. Alors que ce dernier étudie le vœu, il finit par se reculer énonçant que ce souhait lui paraît trop vague et par conséquent trop dangereux. Il révèle alors à l’héroïne ne pas réaliser tous les vœux qu’on lui confie, seulement ceux qu’il estime bénéfique pour le royaume (et pour lui… ?). Mais le point qui ne manque pas de heurter Asha est que les citoyens se retrouvent ainsi complètement dépossédés de leur vœux puisqu’en les confiant au roi, ces derniers oublient leur teneur instantanément. 

Alors que la jeune fille souhaite révéler à son grand père son souhait qui ne sera jamais exaucé pour que ce dernier puisse s’en souvenir et essayer de le réaliser lui même, il s’y oppose, ne voulant pas aller contre la volonté du roi. Cette scène de dîner avec son grand père et sa mère, où Asha essaie de faire entendre raison à son grand-père avant de quitter précipitamment la table se rendant compte de son effort vain, n’est pas sans rappeler une scène similaire de Mulan, où la jeune fille confronte également son père avant de quitter brusquement la table. Nous découvrons ensuite une scène musicale où Asha entonne le titre phare « Make a Wish » avant qu’un immense rayon de lumière d’étoile n’éclaire le ciel et que la fameuse petite étoile tombe sur terre et vienne à la rencontre de l’héroïne et de son âne Valentino. Cette petite étoile qui fait penser à un mélange de Morph (La Planète au Trésor : Un Nouvel Univers) et de la Fée Clochette est dotée d’incroyables pouvoirs comme celui de donner la parole à Valentino et… à toute la faune et la flore, ce qui ne manque pas d’occasionner une nouvelle scène musicale. Pendant ce même temps, le Roi à qui le halo lumineux dans le ciel n’a pas échappé, exprime à sa femme l’arrivée d’une menace pour lui… Le ton est donné. 

Un film hommage pour les 100 ans du studio 

À l’issue de cette présentation à Annecy, on peut affirmer aisement que Disney propose avec Wish : Asha et la Bonne Étoile une histoire à la hauteur de l’anniversaire qu’elle célèbre. L’esthétique du film apporte une palette vraiment nouvelle au studio tout en proposant une véritable nostalgie de l’animation traditionnelle qui a fait la force des films Disney pendant si longtemps. L’héroïne, personnage original, prend place dans un univers et une histoire qui promettent autant d’émotions que d’aventures dans des décors sublimes et accompagnés de personnages tous forts et attachants. La productrice espère que ce nouveau film saura toucher autant l’ancienne que la nouvelle génération de spectateurs et nous ne pouvons qu’espérer que ce film saura exaucer sa bonne étoile. Wish : Asha et la Bonne Étoile sortira le 29 novembre dans les salles françaises.