Disneyphile

Conférence de Presse parisienne de Aladdin

Le 8 mai 2019, toute l’équipe du film Aladdin a fait le déplacement à Paris pour inaugurer la tournée promotionnelle du nouveau remake en live-action des studios Disney. Disneyphile a eu la chance d’être convié à la conférence de presse à laquelle participèrent le réalisateur Guy Ritchie, les acteurs Will Smith, Mena Massoud et Naomi Scott qui incarnent respectivement le Génie, Aladdin et Jasmine ainsi que le compositeur Alan Menken.

Rencontre avec l’équipe de Aladdin

[Animatrice] […] Bienvenue à vous, c’est super de vous avoir ici à Paris. Première question, qu’est-ce que cela signifie pour vous ce film ?

[Mena Massoud] Pour moi, c’est le seul film Disney auquel je peux me référer au personnage. Il y a quelqu’un qui me ressemble, qui a la même culture que moi. Et toute cette histoire !

[Naomi Scott] C’est le film préféré pour moi et mon frère. Ca n’est pas un seulement un film pour les petites filles, pour les petits garçons. Vous avez tout dedans, de l’action, c’est impertinent, fun, il y a de l’aventure et évidemment la Princesse Jasmine. Je peux la jouer ! En tant que petite fille, je pense que c’est très important.

[Will Smith] A l’époque de la sortie du film original, j’étais un peu plus vieux que vous. J’ai connu tout ça. On a révolutionné ce qu’on pouvait faire en alliant les références modernes tout cela dans un film Disney. Pour moi, en tant qu’artiste, c’était vraiment incroyable. Personne n’avait jamais fait ça auparavant.

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[Guy Ritchie] Chez moi, il y a cinq enfants donc je n’ai pas le choix. Ils auraient très bien pu regarder. Le consensus général est que lorsqu’on a commencé à parler de ce film avec mes enfants, cela a été un peu l’émeute. Je pensais que c’était un film dans l’air du temps. Il y a beaucoup d’éléments qui collent pour moi, c’est une source d’enthousiasme.

[Alan Menken] Je ne savais pas à quoi m’attendre. Cela a été un parcours incroyable.

[Guy Ritchie] Il y avait des doutes, mais un vrai enthousiasme de tous les membres de l’équipe depuis le départ. Une dynamique que l’on ne pouvait pas arrêter. Ca n’était jamais négatif.

[Will Smith] J’ai rencontré Guy [Ritchie] pour la première fois. Je me suis dit : « Voilà… ». Il est unique. Tout s’est très bien passé.

[Presse] Je vous remercie d’être présent. Continuez.

[Guy Ritchie] Voilà, la conférence de presse est terminée… Je plaisante !

[Presse] Quel fut votre plus grand défi durant la production ?

[Guy Ritchie] C’est l’enthousiasme. Le groupe était enthousiaste et plein d’énergie. C’était un de mes défis les plus créatifs, les plus agréables que j’ai pu vivre. J’ai tout aimé dans ce qu’il s’est passé. Je pense que c’est tous les petits challenges que nous avons apprécié, que nous avons relevé en groupe et en équipe. Nous sommes tous tombés d’accord ; nous n’avons pas forcé. Il n’y avait pas de méthode type. C’était vraiment un travail de groupe. C’est la distribution qui a vraiment fait ce travail d’équipe et qui a permis d’arriver à ce film.

[Animatrice] Quel a été votre moment préféré ?

[Naomi Scott] Il y a des tas de moments que j’adore. Être sur le plateau de tournage avec Will Smith tous les jours : c’était déjà quelque-chose que j’adorais.

[Will Smith] C’est une bonne réponse !

[Naomi Scott] Mais pour moi, je pense que « Speechless » était un moment puissant. Cette chanson a tellement d’énergie et de messages. Il y avait beaucoup de contenu dans les paroles et dans ce qu’elles signifient. Ca lui confère un caractère intemporel. On a pleuré pendant cette chanson. J’ai pleuré. J’ai vu que Guy Ritchie a pleuré aussi.

[Alan Menken] Je ne savais pas ce que j’allais ajouter à ce morceau. Effectivement, après La La Land et The Greatest Showman, c’était compliqué. Nous avons vraiment travaillé ensemble [avec Benj Pasek et Justin Paul]. Nous avons travaillé sur la chanson et quand nous l’avons terminée, nous nous sommes dits que c’était quelque-chose d’unique qu’il fallait garder précieusement.

[Naomi Scott] On a répété. Je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer. J’ai entendu l’air de la chanson et j’ai su immédiatement que ce serait l’air de la nouvelle chanson. Je suis seulement passé devant la pièce. C’est vraiment incroyable quand quelque-chose vous arrive de la sorte.

[Alan Menken] C’est un défi de voir que Jasmine n’est pas écoutée. C’est important de lui donner de la force de caractère.

[Animatrice] Will, quel a été votre moment préféré ?

[Will Smith] La personnalité de Robin Williams a été source d’inspiration. Le travail d’acteur est incroyable. J’ai été honoré à l’idée qu’on me demande de reprendre les rênes. Mais qu’est-ce qu’on peut ajouter à ce qu’a fait Robin Williams en 1992 ? La première chose, c’est le fait que c’est une aventure. Il y a de l’action. Le travail d’acteur combine la comédie, le drame, l’action. Cela permet d’ajouter une saveur particulière. La première chanson qui est « Friend Like Me » (« Je suis ton Meilleur Ami »)… J’ai pu trouver l’idée du Génie. J’ai ajouté un style hip-hop au Génie. J’ai essayé d’explorer. Robin Williams a fait transparaître sa personnalité. Il a utilisé sa personnalité comme étant le Génie. Il l’a instillé dans le Génie.

[Alan Menken] (s’adressant à Will Smith) Ton jeu d’acteur est formidable Will. Tu as été l’acteur que nous cherchions pour ce film. Personne d’autre n’aurait pu l’interpréter comme tu l’as fait.

[Presse] Jasmine a trouvé sa place dans son royaume. C’est un film extrêmement féministe et j’ai même cru remarquer que vous avez poussé la parité jusqu’à, pour l’entrée du Prince Ali dans son royaume, faire une évocation de l’entrée de Liz Taylor dans le film Cléopâtre de Mankiewicz.

[Guy Ritchie] Oui, je reconnais certaine similarités. Il y a effectivement Cléopâtre, je le reconnais. […] Une période va influencer la façon dont vous allez orienter vos personnages. Pour un film d’aventures fantastiques, il faut arriver à quelque-chose de plus nuancé. Il y a une évolution naturelle pour Jasmine et ce qu’elle doit devenir avec le temps. Nous voulions filmer ça comme une évolution naturelle. Concernant l’aspect par rapport à Cléopâtre, ça se ressent à travers la séquence dansée. Nous avions cette discussion avec les personnes impliquées. Des milliers de danseurs qui ont répété pendant six semaines, je ne sais pas si aujourd’hui ce serait encore possible… On s’est demandé si on allait encore faire une séquence comme celle-là.

[Will Smith] … en dehors de l’Inde !

[Alan Menken] Il faut dire que le concept d’origine que nous avons créé avec Howard [Ashman] est un hommage à l’Âge d’Or d’Hollywood et notamment aux films The Bob Hope & Bing Crosby « Road » Pictures et de cette époque. Cela ajoute de la grandeur à cette scène.

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[Presse] Parlez-nous de l’influence bollywoodienne dans l’esthétique du film Guy Ritchie.

[Naomi Scott] Tout d’abord concernant les costumes, il y avait un tel mélange de choses. Le costumier Michael Wilkinson qui est littéralement incroyable ; il est allé partout dans le monde pour trouver les matériaux parfaits. C’était vraiment un mélange superbe de différentes choses du Moyen-Orient. Vous savez, même avec notre chorégraphe Jamal Sims, nous avons ajouté une sensibilité hip-hop en plus, Will Smith également ce qui a apporté quelque-chose de frais et nouveau pour le public.

[Presse] Guy Ritchie, vous abordez souvent dans vos films la différence voire la lutte des classes. Est-ce que c’est ce qui a vous intéressé dans Aladdin car il paraît que vous avez poussé un peu plus cet aspect dans ce film ?

[Guy Ritchie] Il y a une sorte d’écho à mes premiers films de rues. Disons qu’il y avait déjà assez de challenge « exotique » auquel je n’avais jamais été confronté auparavant ce qui n’est pas évoqué nécessairement dans les autres films. Là, c’était un film plus familial. Cet aspect social, c’est ce qui reflète ce que je suis. C’est une source d’enthousiasme de trouver un cheminement pour explorer cette voie. Ainsi que cette dimension sociale. C’est la combinaison parfaite pour marier toutes ces dimensions.

[Animatrice] Mena, êtes-vous vraiment à l’origine de toutes les cascades de votre personnage ?

[Mena Massoud] J’ai eu six semaines pour me préparer. Deux jours après l’annonce, je suis arrivé à Londres. J’ai fait un peu d’exercice, de la boxe…  Du travail de préparation, tout cela pour me tenir prêt. Aladdin, c’est quelqu’un de cool. Il est prêt à passer à l’action. Il est arrivé à une sentimentalité en écho à Jasmine. Ca sert de source d’inspiration pour les garçons qui vont regarder ce film.

[Presse] Quel a été votre plan préféré ?

[Guy Ritchie] Malheureusement, j’ai la mémoire d’un poisson rouge donc je ne sais plus de quel film vous parlez [humour]. Je vais m’adresser à toute l’équipe pour répondre à cette question.

[Will Smith] Ne t’inquiètes pas Grand-Pa ! […] Pour moi, et je me souviens qu’on ne savait pas quand ça allait se terminer, il s’agit du plan séquence de « Prince Ali » dans la grande rue avec la parade. Il fallait cerner des éléphants, des singes, des oiseaux, il y avait des centaines de danseurs et moi j’étais au milieu de ce défilé. Il fallait faire cette prise. J’avais cette coiffe énorme. Les trois quarts de la chanson se sont fait en une seule prise. Ca nous a pris trente minutes pour finalement redemander à chaque personne de revenir prendre la pose. Nous avons du faire reculer tout le monde. Ca a pris trente minutes pour faire reculer tout le monde. Mais c’est magnifique !

[Guy Ritchie] Je pense que c’est la dernière chose que l’on a pu faire… C’était quoi déjà ? Le mariage, oui. Probablement le plan le plus long à tourner. Nous voulions en faire un plan unique. C’était le plan final du film, n’est-ce pas ?

[Naomi Scott] Oui, oui ! C’était fun !

[Guy Ritchie] Je voulais m’assurer que c’était quelque-chose que nous ferions plus ou moins en un jour. C’était le plan le plus le long.  Le chorégraphe a beaucoup travaillé là-dessus. Nous souhaitions une attitude positive de la part de toutes les personnes impliquées. Tout le monde était enthousiaste. L’enthousiasme est contagieux. Nous avions comme challenge de créer une séquence dansée pour la fin du film et nous nous sommes demandés si c’était possible de la proposer en un seul plan. Nous l’avons fait. Et, mais c’est probablement parce que c’est la dernière chose dont je me souviens, qu’il s’agit de mon plan préféré du tournage.

[Will Smith] C’était vraiment super. Il y a vraiment une magie Disney qui s’est emparée du tournage. Cela transparaît à travers le film. La beauté, le fun et l’énergie de ce projet. C’était vraiment une expérience magnifiqe à partager ensemble, la magie dans l’idée d’être soi-même. Vous trouverez l’amour que vous désirez, la personne qui va vous aimer, si vous vous tournez vers vous-même. Tout cela réside en nous-mêmes. Le concept du Génie est central, il faut regarder en soi-même. L’amour est censé signifier, entre les êtres humains, quelque-chose qu’on ne peut pas créer. Ca vient de nous-même. Il y a un désir et une recherche personnelle.  Il y a une énergie magique magnifique entre les différents acteurs et personnages.

[Naomi Scott] Pour nous, c’était énorme et très frais. Ce qu’il s’est passé sur le plateau, c’est ce que l’on voit dans le film. Ce travail d’équipe et cette magie qui existe entre nous, cela a rendu le tout encore plus magique. Je crois que le lien entre le public est proche des personnages.

[Alan Menken] Les transitions étaient éblouissantes. Vous attendez Aladdin, puis il y a cette vue sur la Caverne aux Merveilles. C’était magique.

[Guy Ritchie] D’habitude, il y a une voix off qui dit qui fait quoi et comment. D’habitude, ça peut être difficile pour le réalisateur de devoir négocier un peu la distribution. Je dirais que c’est l’expérience la plus agréable que j’ai pu avoir, avec la distribution. Je pense que c’est très important. Pour moi, en tant que réalisateur, que quoi qu’il se passe, ça n’est jamais évident. Je pense que la générosité du casting a été importante. Cela a permis de donner le ton. Je tiens à remercier tout le monde au passage.

[Presse] Qu’est ce qui fait que Aladdin est une histoire qui peut être adaptée en 2019 ? Quel impact ce film a-t-il eu dans vos carrières respectives ?

[Will Smith] Ce qu’il y a d’intéressant dans le fait de tomber amoureux, l’expérience qu’ils [les personnages] acquièrent… Nous avons un jeune adulte de 25 ans et une fille de 18-20 ans. J’ai des enfants à la maison. Ils sont tous plongés dans le numérique. Ils essaient de trouver l’amour et de créer des relations. La manière dont ce film peut leur parler et s’intégrer dans leur environnement, c’est une méthode semble-t-il démodée. Ces personnes se rencontrent physiquement et parlent. Ils relèvent des défis et surmontent des obstacles ensemble. Il n’y a pas de « swipe ». C’est important pour les nouvelles générations. Il faut s’immerger dans cette expérience entre Jasmine et Aladdin. J’en parlais à ma fille et sa réaction a été intéréssante. Elle avait envie d’avoir un peu ce tempérament démodé. Elle pensait que son père était innaprochable. Finalement, non.

[Mena Massoud] Les réseaux sociaux s’éloignent parfois de l’identité. Aladdin est en quête d’identité personnelle. Il se demande si ça peut être lui, il choisit. Il se demande s’il peut avoir une valeur. Il se demande s’il peut être suffisament bon, poursuivre ses rêves et avoir ce qu’il recherche.

[Animatrice] Concernant l’impact sur vos carrières ?

[Guy Ritchie] Il s’encadre parfaitement dans mon parcours de réalisateur. Pour reformuler un peu ce que je disais tout à l’heure, il y a des thèmes classiques intemporels dans ce film. Il y a par exemple une lutte, une bataille. C’est toujours un peu la même chose. C’est une quête : comment se trouver soi-même ? Comment parvenir à une authenticité de soi-même ? C’est une quête de soi-même, c’est le thème principal du film pour ses personnages.

[Will Smith] Oh là là, aux Etats-Unis, ça ne se passe pas exactement comme ça. C’est un film qui arrive à un bon moment pour moi.

[Animatrice] Alan Menken, vous avez remporté pas moins de huit Oscars ?

[Alan Menken] Oui, voilà.

[Naomi Scott] Huit Oscars tout le monde !

[Will Smith] Moi, ce film m’enthousiasme. Ca fait 30 ans que j’ai débuté ma carrière. Elle s’étend sur 30 ans ma carrière. Et faire quelque-chose qui est encore tout à fait unique et différent. Chanter, rapper, danser, jouer la comédie, être dans l’action, toutes ces choses réunies en un seul film. Et être bleu !

[Presse] Will Smith, votre personnage est bleu avec la technologie CGI. Il y a eu des effets spéciaux pour vous. Comment ça s’est passé ? Et Guy Ritchie, l’acteur qui joue Jafar n’est pas présent aujourd’hui. Comment avez-vous pu recréer ce personnage emblématique ?

[Will Smith] C’est absolument spectaculaire de passer la journée en tant qu’acteur à travailler un personnage en CGI. Parce qu’il n’y a pas de perruque, de maquillage. Vous apparaissez et hop, tout le monde est là et vous, vous pouvez sortir du champ de la caméra tranquillement. C’est une manière fabuleuse de passer son temps sur un plateau de tournage. C’est une autre forme de présence pour tout le monde.

[Mena Massoud] Beaucoup d’acteurs, lorsque leur personnage est recréé en CGI, ils ne restent pas forcément sur le plateau. Will Smith est resté sur la plateau, il a donné de l’énergie à tout le monde.

[Guy Ritchie] Je pense que ça nous a pris pas mal de temps pour trouver Marwan Kenzari. Il y a une corrélation avec Jafar. Il y a deux personnages qui partagent la même origine. Leurs chemins se croisent. Je pensais que vous parliez de vauriens… Ce qu’il se passe, c’est que Jafar est assez sophistiqué. Il y a un lien spécial ; il peut justement avoir cette relation avec Aladdin ; leur relation se croise. Il y a des similarités. L’un des personnages du film a choisi de partir à la quête de soi-même via l’extérieur et l’autre le fait via l’intérieur. On adore Marwan Kenzari. Il a pu porter cette corrélation. On l’adore, mais il est clairement trop occupé pour être là [rires].

[Animatrice] Je suis désolé, c’est tout le temps que nous avions. Nous en avons terminé avec cette conférence de presse. Vous pouvez saluer les fans qui vous ont suivi en direct sur Facebook. Merci beaucoup à chacun d’entre vous.

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