Le 6 février 2020, Disneyphile a eu la chance d’être convié à la conférence de presse parisienne du film L’Appel de la Forêt, un long-métrage 20th Century Studios sorti sur les écrans français le 19 février de la même année. Cet événement fut l’occasion de faire la rencontre de l’acteur Omar Sy, qui incarne dans ce film le livreur de courrier Perrault.
Omar Sy, l’acteur à qui tout réussit
Natif des Yvelines, Omar Sy se fait repérer par Jamel Debbouze lorsque ce dernier est animateur de Radio Nova au milieu des années 1990. C’est à cette époque qu’il y fait la rencontre de son futur complice Fred Testot. Ensemble, ils font leurs débuts en tant que duo humoristique sur la chaîne Canal+ en proposant des séries de sketches aux téléspectateurs. Omar démarre sa carrière au cinéma dans La Tour Montparnasse Infernale en 2001 puis une année plus tard dans Le Raid. Enchaînant les comédies, il lance en 2005 sur Canal+ le fameux SAV des Émissions avec son binôme. Son premier rôle important sur grand écran, il l’obtient des réalisateurs Éric Toledano et Olivier Nakache dans Nos Jours Heureux en 2006.
Après avoir enchaîné d’autres succès cinématographiques comme Tellement Proches, Envoyés Très Spéciaux ou Les Tuches, il connait la consécration en 2011 dans la comédie dramatique Intouchables, où Sy incarne un trentenaire ayant grandi en banlieue, devenu auxiliaire de vie d’un riche tétraplégique incarné par François Cluzet. Devenant dans la foulée de ce succès à 19 millions de spectateurs l’un des acteurs les plus populaires en France, Omar Sy décroche le César du Meilleur Acteur en 2012. Après un autre film à succès, De l’autre côté du périph, il met un pied à terre à Hollywood. Jouant dans X-Men : Days of Future Past le mutant Bishop, sa notoriété croît avec son personnage de Barry dans la franchise Jurassic World, rôle qu’il reprend dans le troisième volet en 2021. On le voit dans autant de productions américaines (A Vif !, Inferno, Transformers: The Last Knight) que françaises (Samba, Chocolat, Knock, Le Chant du Loup, Le Prince Oublié).
L’Appel de la Forêt vu par l’acteur
Lors de cette table ronde, l’acteur est revenu sur son expérience, son ressenti et son travail sur le film L’Appel de la Forêt. Pour lui, Buck est plus qu’un simple animal domestiqué mais bel et bien un binôme à part entière pour l’Homme et que chaque personne possède un « Buck » parmi ses proches. Il est revenu d’ailleurs sur le guide spirituel du personnage canin dans le film qui représente une belle façon de suivre son propre instinct, un élement central qui a déterminé une partie de sa carrière dit-il. A la question de savoir comment s’est déroulé le tournage de manière pratico-pratique, Omar Sy aborde le lieu et les décors réels dans lesquels il a tourné. Le film n’a pas été produit intégralement dans le Yukon comme il le laisse croire mais d’abord en Californie. Au décor naturel des collines furent rajoutées numériquement des montagnes enneigées d’Alaska. Notons que d’autres parties du film furent tournées en Colombie-Britannique, au Canada mais aussi pour certaines séquences au Yukon.
La production de L’Appel de la Forêt a démarré en effet dans les alentours de Los Angeles fin septembre 2018. Cependant, la majorité du film n’a pas été tournée dans le Yukon ; la plupart des scènes ont été tournées sur un plateau de tournage californien, avec une utilisation intensive de CGI par la suite pour rajouter notamment les décors de la flore et la neige. En réalité, même Buck, chien croisé Saint-Bernard et Scotch Collie a été entièrement créé en images de synthèse comme ses congénères et le reste des animaux que l’on aperçoit dans le film (loups, cervidés, lapin…). Buck était incarné sur le plateau la majeure partie du temps par Terry Notary, un acteur de performance capture qui a déjà travaillé sur la dernière saga La Planète des Singes par exemple.
Son expérience de tournage
L’acteur rappelle que le livre original L’Appel de la Forêt est plus qu’un classique aux Etats-Unis et qu’il avait un écho particulier auprès des équipes. Il revient sur ses deux jours de tournage aux côtés de Harrison Ford, qui incarne dans le film Jack Thorton, un véritable honneur pour lui et un rêve de gamin. Il souligne par ailleurs le travail formidable du chef opérateur Janusz Kaminski, grand habitué des films de Steven Spielberg (il signera d’ailleurs la photographie de West Side Story prochainement), et qui apporte toujours son grain de folie et son aide aux acteurs, dans les films auxquels il participe. Il complétait d’ailleurs le réalisateur Chris Sanders, moins coutumier des plateaux de tournage, puisqu’il s’agit de son premier film live-action.
Pour l’acteur, le film est également un vrai objet écologique. Sans pour autant moraliser, il nous permet de nous reconnecter à la nature. Pour lui, ce qui est intéressant dans ce film, c’est l’adhésion du spectateur plus que le propos. Sans pour autant être un écologiste dans l’âme, il reste évidemment sensible aux menaces qui pèsent actuellement dans le monde. Retrouvez l’intégralité de cet échange dans notre captation vidéo ci-dessous.