Disneyphile

Ralph 2.0 – Critique du Film

Ralph-la-Casse quitte l’univers des jeux d’arcade pour s’aventurer dans le monde sans limite de l’Internet. La Toile va-t-elle résister à son légendaire talent de démolisseur ? Ralph et son amie Vanellope von Schweetz vont prendre tous les risques en s’aventurant dans l’univers foisonnant de l’Internet à la recherche d’une pièce de rechange pour réparer la borne de Sugar Rush, le jeu vidéo dans lequel vit Vanellope. Rapidement dépassés par le monde qui les entoure, ils vont devoir demander de l’aide aux habitants de l’Internet, les Netizens, afin de trouver leur chemin, et notamment à Yesss, l’algorithme principal, le cœur et l’âme du site créateur de tendances BuzzzTube et à Shank, pilote d’un jeu de course automobile en ligne époustouflant appelé Slaughter Race.

Ralph 2.0 : des surprises et beaucoup de créativité

Excellent, c’est l’adjectif qui ressort de cette nouvelle pépite signée des Studios d’Animation Walt Disney. Ralph 2.0 s’inscrit dans la droite lignée des derniers films de Disney, s’imposant comme un incontournable par ses scènes jubilatoires, son immersion visuelle riche et détaillée, ses personnages attachants et son émotion palpable. La suite du film d’animation Les Mondes de Ralph sorti en 2012 est une belle ode à l’amitié aussi. En terme de surprises et d’émotion, il ne dépasse pas ce premier opus mais reste au même niveau d’exigence.

Ralph-la-Casse débarque sur le web

Le succès du premier opus Les Mondes de Ralph repose des fondations quelques peu hasardeuses : que se passerait-il si les personnages de jeux vidéo avaient leurs propres aventures à relater à l’instar des jouets vivants de Toy Story chez Pixar ?. De ce postulat est né un récit simple mais enjoué soulignant l’importance de rester soi-même en toute circonstance. Vendu comme le film de Noël de 2012 aux Etats-Unis, le 52ème Grand Classique d’animation des studios Disney a trouvé immédiatement son public récoltant pas moins de 471 millions de dollars de recettes mondiales. Si le continent américain n’a pas boudé son plaisir avec ce film marqueur du renouveau créatif des studios de Mickey, l’Europe et en particulier la France n’a pas suivi. Ralph et Vanellope se sont donc vus totalement eclipsé par d’autres films à l’époque, mis sur le banc de touche par un public français trop peu attiré par le thème du film, trop peu séduit par le processus de marketing mis en place à l’époque. Malgré ce point noir dans l’Hexagone, il était, somme toute, légitime qu’une suite soit envisagée sérieusement, compte-tenu du potentiel prolifique que représente le monde virtuel dans lequel évoluent nos deux héros.

Depuis, la franchise a su trouver ses marques dans les autres pans de l’industrie disneyenne. Du Marchandisage aux Destinations Disney, l’aspect old-school bienvenu du milieu des bornes d’arcade est rattaché directement à ce film. Il était tout bonnement impossible que les Studios dirigés encore par John Lasseter pour la partie artistique en restent là, tant ces personnages ont su entrer dans le quotidien des fans et des nouvelles générations. Une suite s’imposait d’elle-même, il est vrai. La firme aux grandes oreilles officialise la production de ce nouveau volet le 29 juin 2016 après plusieurs mois d’intenses rumeurs. La première image dévoilée indique tout de suite quel chemin narratif prend ce nouveau projet, celui du web. Il est vrai, Disney aurait tort de se priver du potentiel d’internet en jouant le même refrain que pour le premier film, c’est à dire multiplier les références populaires au monde ainsi présenté tout en jouant de dérision bienvenue. Et, contrairement au monde du jeu vidéo plus élitiste, pas si bien perçu que cela par tous les publics, celui de la toile est devenu un univers appréhendé par tout un chacun : une aubaine pour Disney pour recréer artisanalement, avec l’esprit si singulier qui lui correspond, un nouvel univers foisonnant.

Ce développement élargit donc l’univers du premier film, permettant à ses personnages, aux traits visuels plus naturels, lissés et fins,  de sortir du monde des arcades et d’explorer les vastes étendues du World Wide Web. Au cours de ce processus, l’histoire aborde les complexités des relations d’amitié à long terme et propose une exploration étonnamment mûre de nos responsabilités en matière de navigation dans le cyberespace. C’est sûrement le point le plus important à souligner tant le scénario se révèle d’une efficacité et d’une intelligence extrême. Sans lourdeur ni moralisation, les scénaristes Phil Johnston et Pamela Ribon pointent du doigt les travers qu’apporte la technologie contemporaine. L’aspect dangereux tout d’abord, est survolé ici et là par l’intervention de plusieurs éléments pouvant nous piéger sur le web. Les pans sombres du Web, les vidéos virales ou poèges à clics sont autant d’éléments significatifs dénoncés dans ce film, de façon plus dérisoire qu’autre chose, Disney oblige. C’est aussi notre propre rapport au monde virtuel qui est questionné, dans ce qu’il induit en phénomène de dépendance physique et psychique. Là encore, les trouvailles sont pertinentes et ne suggèrent plus qu’elles ne dénoncent et c’est tant mieux car il s’agit avant tout d’un divertissement. Nos expériences numériques sur Internet (en particulier les réseaux sociaux) peuvent prendre la forme d’un spectacle d’horreur absolu, un aspect qu’il serait difficilement possible d’amener aux enfants sans les perdre en cours de route. Il est donc peut-être assez logique en soi que la version d’Internet décrite dans le film par les réalisateurs ne ressemble guère à celle de la vie réelle.

L’internet dans toute sa splendeur

Ici, la toile est présentée aussi magnifiquement que possible, comme une mégalopole urbaine étincelante, futuriste et détaillée, inspirée de Dubaï par exemple, offrant des possibilités infinies et des informations illimitées en un seul clic. Le soleil ne s’y couche jamais car Internet vit tout le temps. Tant l’environnement hyperdétaillé que les personnages y sont de bon goût. Les immeubles poussent sur d’autres plus anciens, comme ce serait le cas pour des sites émergeants écrasant une ancienne génération. Tous les bâtiments sont évidemment reliés entre eux. La créativité visuelle et le langage esthétique amenées prouvent encore une fois le suprématie des studios Disney dans la recherche poussée en animation 3D.

Les cybériens d’un côté, les résidents de l’Internet, y sont représentés comme des employés de différents sites au service des internautes. La personnalisation est poussée avec l’ajout d’une gamme complète d’émotions. De l’autre côté, on retrouve les internautes, les avatars représentant les humains qui surfent sur la toile. L’idée brillante de les voir se déplacer en lien avec le mouvement d’une souris d’ordinateur, est à associer avec l’impression de masse indéfinissable, à l’image de la population mondiale sur le web. Ils se croisent tous sans forcément se rencontrer, comme le font de vrais internautes dans le monde réel. Enfin, l’intégration de véhicules nous fait comprendre les différentes connexions qui s’établissent chaque seconde sur la planète, redirigeant chaque internaute vers un autre lieu de destination : une trouvaille, somme toute, assez simple mais efficce de la part des créateurs du film.

Ralph Internet

Bien sûr, Ralph 2.0 donne toujours des directives cruciales à son jeune public, y compris la règle de navigation sur Internet numéro 1: ne jamais lire les commentaires au risque de le regretter. Un point sur lequel il convient de rappeler que ça n’est pas tout à fait irréaliste. Ce sequel reprend son histoire six ans après les événements du premier film où Ralph s’est installé et est manifestement très heureux de sa routine confortable. Mais sa meilleure amie, Vanellope von Schweetz, coureuse courageuse, se sent agitée, avide de plus d’excitation que ce que son jeu de Sugar Rush peut lui offrir. Cependant, lorsque la borne d’arcade Sugar Rush est endommagée, une menace réelle que le jeu soit définitivement débranché apparaît, laissant Vanellope sans abri. A la recherche d’une solution, Ralph et elle découvrent que le matériel nécessaire à la réparation du jeu n’est disponible que sur eBay, le fameux site de revente mondiale : ils se lancent alors dans la folle entreprise d’aller explorer l’Internet pour retrouver la pièce de rechange essentielle.

Une comédie d’une génération connectée

Présenter un concept aussi abstrait qu’Internet d’une manière compréhensible et pédagogique pour les enfants est une tâche ardue. Johnston et Moore trouvent des méthodes imaginatives, apportant un ton plein d’esprit et une inventivité visuelle à l’histoire certes parfois dispersée.

Princesses Vanellope

Un autre élément important du film, qui prend pour autant soin de ne pas se reposer sur ses aises, est la synergie d’entreprise lorsque Vanellope se retrouve au sein du site Oh My Disney, le blog commercial de la la maison de Mickey, où elle vit un moment unique en son genre aux côtés des héroïnes Disney. Pour l’occasion, et Disney n’a pas lésiné dans la publicité à grande échelle depuis la D23 Expo 2017, beaucoup de voix mythiques derrière des Princesses Disney de ces 30 dernières années, ont pu redonner  de la voix pour les besoins du film. On notera ainsi la présence de Linda Larkin qui redonne de la voix à Jasmine, mais aussi de Idina Menzel (Elsa), Anika Toni Rose (Tiana), Irene Bedard (Pocahontas), Kristen Bell (Anna), Auli’i Cravalho (Vaiana), Jodi Benson (Ariel), Kelly MacDonald (Mérida), Mandy Moore (Raiponce), Ming-Na Wen (Mulan), Paige O’Hara (Belle) et pour les nouvelles voix, de Jennifer Hale (Cendrillon), Kate Higgins (Aurore) et Pamela Ribon (Blanche Neige). Du côté de la France, Disney a fait appel à des noms ayant aussi prêté leur voix à ces personnages iconiques de Disney quand d’autres n’y ont pas été conviées (on pense à Anaïs Delva par exemple, la voix française d’Elsa ou à Claire Guyot, qui a immortalisé la voix d’Ariel en France). Ainsi Bérénice Bejo (VF de Mérida), Valérie Karsenti (Mulan), Mathilda May (Pocahontas), Cerise Calixte (Vaiana), Maeva Meline (Raiponce), Victoria Grosbois (nouvelle VF de Jasmine), Marie Galey (nouvelle voix d’Ariel), Laura Blanc (nouvelle voix de Cendrillon), Léopoldine Serre (nouvelle VF de Belle depuis 2017 dans le remake en live-action), Valérie Siclay (nouvelle VF de Blanche Neige), Laura Préjean (nouvelle VF d’Aurore) Aurélie Konaté (nouvelle VF de Tiana), Noémie Orphelin (nouvelle voix d’Elsa) et Emmylou Homs (Anna) se sont prêtées au jeu. La production est allée plus loin. Film en animation 3D oblige, toutes les Princesses, même les plus récentes, ont eu droit à un lifting pour mieux les adapter à cet environnement en trois dimensions (grâce au laboratoire de production Princess Palooza) mais aussi à de nouvelles tenues plus décontractées et modernes. Et si les taquineries faites sur chacune d’entre elles restent bienveillantes, les studios Disney démontrent là tout leur talent et leur recul immense sur leur héritage avec une certaine autodérision, sans altérer pour autant leur image emblématique : les dialogues sont savamment choisis pour chacune d’elles.

Ralph Oh My Disney

Cette immersion dans l’ensemble de la machinerie Disneyenne est une séquence amusante, qui souligne à quel point Disney maîtrise l’art de se faire plaisir en s’amusant tout en faisant la promotion de ses produits, qu’ils soient issus des marques Disney, Pixar, Marvel, Star Wars ou encore The Muppets Studio. Pourquoi Disney s’autorise à un tel déploiement de forces dans un seul et même film ? Parce que la compagnie sait évidemment qui elle va toucher en priorité, parce qu’aborder l’hyperconnectivité et la culture geek sans parler de ses propres univers serait une hérésie en soi, et parce qu’enfin tout y est disséminé de manière à ce que cela n’inonde pas la cohérence du scénario. Et bien évidemment, les caméos de célébrités et autres clins d’oeil de tous ces univers pleuvent par dizaines. Mais les références à la pop-culture disneyenne ne sont pas nécessairement que visuelles. Sonores aussi : Disney et Star Wars y sont fièrement représentés (la 20th Century Fox aussi…). On vous laisse le soin de les découvrir…

Ralph 2 DIsney Princess

Toujours dans ce projet de surplus publicitaire, les réalisateurs créent un monde virtuel mi-réel, mi-fantastique, se basant sur des sites bien existants comme Google, Amazon, Ebay, IMDB, des réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram ou Pinterest, tout en proposant des créations maison à l’image de BuzzTube, une sorte de combinaison de Buzzfeed et de YouTube.

De nouveaux personnages singuliers

Lorsque Ralph et Vanellope parcourent les différentes zones du réseau, ils rencontrent un algorithme de BuzzzTube appelé Yesss (doublée en version originale par Taraji P. Henson), qui leur apprend à transformer les précieux « cœurs » numériques des téléspectateurs en argent réel pour acheter ce dont ils ont besoin. Il est probablement utile de ne pas approfondir le message de la séquence, où Ralph se présente volontiers en vedette dans une série de vidéos virales dans l’espoir de gagner suffisamment d’argent pour résoudre ses problèmes. En plus du travail merveilleusement nuancé de John C. Reilly (voix originale de Ralph la Casse) et Sarah Silverman (Vanellope von Schweetz) – les voix françaises n’ayant pas à rougir de leur propre investissement, François-Xavier Demaison et Dorothée Pousséo – apportant à ce duo une épaisseur psychologique supplémentaire, le film propose d’excellentes performances vocales s’appuyant sur une galerie de personnages colorés, dont celle portée par Alan Tudyk, qui incarne un moteur de recherche trop zélé appelé KnowsMore en version originale (M. JESAISTOUT en France), au tempérament très écléctique entre Truman Capote et Droopy, et un Bill Hader très drôle, qui incarne un certain JP Spamley, jeu de mots oblige, un genre de citoyen du net qui tente d’appâter les gens dans la vie réelle pour qu’ils visitent son site. C’est Jonathan Cohen qui lui prête sa voix en France.

Yesss Ralph

Plus important encore, Ralph et Vanellope se lancent également dans un jeu multijoueur à la Grand Theft Auto appelé Slaughter Race. Alors que cela s’apparente à piège mortel terrifiant pour Ralph, Vanellope voit toute l’aventure et l’enthousiasme qui lui ont manqués. Alors qu’elle envisage de faire de Slaughter Race son domicile permanent, Ralph se sent menacé lorsqu’il voit son amie la plus proche commencer à réaliser ses rêves, qui ne sont pas les siens. Dans un effort pour garder Vanellope à ses côtés, Ralph retourne le récit de la manière la plus prévisible qui soit certes. Cette idée d’ego masculin touché en plein coeur suggère un tant soi peu ce que certains individus autodestructeurs et dans la nécessité peuvent réaliser sur le web, pour nuire aux autres. On retiendra aussi l’intervention d’un des personnages les plus réussis de cette suite, celui que Gal Gadot (vedette de la franchise DC au cinéma dans l’armure de Wonder Woman) joue, Shank, une reine de la course de rues. En qualité de mentor, elle accompagne Vanellope vers la concrétisation de ses rêves. Conçue comme le miroir de cette dernière, Shank apporte une dynamique très cool au récit. Là où l’animation dans le monde de course infernale est géniale, c’est qu’elle s’inspire des jeux vidéos des années 2000. Ainsi, si le personnage de Shank est hyper travaillé, son équipe est plus lisse et les participants les entourant sont encore moins détaillés.

Ralph Breaks the Internet

Côté musique, le compositeur Henry Jackman, qui avait déjà officié sur le premier opus, propose là encore une partition plaisante et adaptée. Il réussit sans mal à apporter une certaine harmonie auditive avec le premier opus tout en offrant de nouvelles ambiances plus profondes et réfléchies. Beaucoup d’outils éléctroniques et de synthétiseurs contrastent avec une musique plus douce et traditionnelle pour élargir les possibilités et créer un véritable univers musical en rapport avec l’aspect supra-technologique et infini d’Internet. Mais il y aussi la chanson phare du film, « La Course Infernale ». Pour la composer, les réalisateurs ont fait appel à la légende de la musique chantée chez Disney, Alan Menken. Il s’agit d’une chanson très spéciale au milieu du film portée par Vanellope et Shank, à la fois emplie de dramaturgie et d’émotion, à la limite de la dérision une fois encore avec les vieux standards Disney des années 1990, mais finalement très authentique. Vanellope y apprend, que pour devenir une véritable Princesse, elle doit posséder sa propre quête existentielle, son propre rite initiatique lui permettant de réaliser ses rêves. C’est en chanson naturellement qu’elle pousse ce cri du coeur comme le ferait n’importe quelle Princesse Disney… Malgré l’enrobage caustique, la chanson réussit à émouvoir par la vérité simple et le ton juste qu’elle amène. C’est peut-être même l’élément clef du film qui lui fait passer un cap supérieur par rapport à son prédecesseur qui se cloitrait dans un sous-genre de l’animation Disney. On assiste là avec Ralph 2.0 à un moment culminant où l’on touche du doigt la magique perfection des studios Disney. Enfin, l’une des chansons du générique, « Zero », créée par le groupe Imagine Dragons, traite des difficultés qu’éprouve Ralph dans son amitié grandissante avec Vanellope.

Ralph Course Infernale

Explorant un monde numérique étrange qui peut être à la fois merveilleux et terrible, Ralph 2.0 arrive à faire passer une émotion épurée et intense dans ce conflit central. Son histoire douce-amère transmet au jeune public une leçon importante sur la façon dont les amitiés évoluent au fil du temps, en insistant sur le fait qu’il est important de laisser à nos proches leur propre espace d’émancipation et d’épanouissement personnel suffisant – même si cela implique de laisser de côté nos propres idées pré-conçues sur qui nous voulons et voulons être, d’imposer des distances et des frontières salvatrices aussi. Bien que son scénario reste prévisible en un sens, il n’en est pas moins efficace, brillant et touchant au possible. Cette suite n’est donc pas meilleure que le premier opus de 2012, elle est différente à plus d’un titre.

Vanellope Song

Sorti pour Thanksgiving 2018 outre-Atlantique, Ralph 2.0 (titre français très commercial) ou Ralph Breaks the Internet (bien plus évocateur et parlant aux Etats-Unis) ne s’inscrit pas pour autant dans la lignée des films Disney de Noël. Il propose autre chose et c’est tant mieux. De l’humour, des messages forts, des scènes cultes, une immersion spectaculaire au service d’un storytelling impeccable, Ralph 2.0 s’est offert un premier week-end à 55.6 millions de dollars outre-Atlantique, soit 6 millions dollars de plus que le premier épisode. Décalé à février 2019 en France (en cause, un agenda cinématographique surchargé pour Disney en fin d’année 2018, un passif houleux avec le premier opus et une concurrence accrue), le film de Rich Moore et Phil Johnston peut sembler familial, festif, très innocent en traitant de thèmes de la vie quotidienne et pourtant, il est relié directement à notre réalité actuelle par des aspects plus marquants. Au milieu d’une superbe aventure disneyenne, fraîche et enlevée, nous apprécions toute la maestria des studios Disney à proposer une satire à la fois effrayante et incisive sur la manière dont la virtualité qui nous phagocyte l’esprit, peut nous entraîner à devenir des monstres, bien malgré nous. La question qui nous vient, dès lors, est de savoir si Ralph 2.0 passera à la postérité après cela ? S’inscrira-t-il dans son époque bien spécifique comme Ready Player One de Steven Spielberg pourrait aussi le faire ou comme la trilogie Retour vers le Futur a pu le faire ? Le temps nous le dira…

© Disneyphile 2023 / Tous droits réservés / Reproduction interdite

Articles en lien

Michael Eisner, ancien de PDG de Disney, exprime à Bob Iger son soutien

Florian Mihu

Disney+ change soudainement de couleur mais pour quelle raison ?

Florian Mihu

Les Disparues de la Gare, la prochaine série française de Disney+

Akibe Kone

Laisser un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et la gestion de vos données par ce site.