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Rencontre avec les voix françaises du film Buzz l’Éclair

Le 7 juin 2022 s’est tenue, dans le cadre prestigieux de l’Hôtel Le Bristol à Paris, la conférence de presse parisienne du film d’animation Buzz l’Éclair. À cette occasion, Disneyphile, convié par The Walt Disney Company France, a pu rencontrer les voix françaises du film. Étaient présentes les voix françaises de Buzz l’Éclair (François Civil), d’Izzy Hawthorne (Lyna Khoudri), de Sox, le compagnon de Buzz (Michaël Gregorio), de Mo Morrison (Tomer Sisley) et de Darby Steel (Chantal Ladesou).

La rencontre a consisté en un entretien mené par une animatrice avec les comédiens puis les invités ont pu poser leurs questions.

Conférence de presse avec les voix françaises du film Buzz l’Éclair

[Presse] Comment vous vous êtes retrouvés dans l’aventure ? Comment ça se passe ? François, on vous appelle et on vous dit : « est-ce que tu voudrais faire la voix de Buzz l’Éclair ?

[François Civil] On m’appelle et on m’a dit : « est-ce que ça te dirait de passer le casting pour faire la voix de Buzz l’Éclair ? ». Et évidemment j’étais ultra excité parce que je suis fan de Toy Story, du personnage de Buzz dans Toy Story, de Pixar, de tous les films qu’ils nous ont gentiment donné depuis tant d’années… Et en même temps, j’étais très intrigué de savoir quel allait être le pitch parce que c’était très secret et ça l’est encore un peu mais du coup je suis allé passer les essais où je n’en savais pas beaucoup, ça a fonctionné et ensuite en arrivant le premier jour de l’enregistrement on m’a expliqué qu’en fait j’allais faire la voix du Buzz qui a inspiré le jouet. En fait, on prenait la tangente assez radicalement par rapport à l’univers de Toy Story parce que là c’est vraiment un film d’exploration spatiale, un film d’espace vraiment. Dans WALL•E, il y en avait un petit peu mais c’est la première fois que Pixar s’attaque vraiment à l’espace à fond avec un truc d’action et d’aventure. J’étais comme un gamin en découvrant tout ça.

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François Civil à la conférence de presse des voix françaises de  Buzz l’Éclair.

[Presse] Pour certains d’entre vous, c’est une première fois, pour Chantal et Lyna.

[Chantal Ladesou] C’est la première fois, je rêvais de faire un doublage comme ça de dessin animé et Boualem a appelé mon agent et on m’a proposé de faire les essais aussi. Je suis ravie. Je me suis beaucoup amusée et je trouve ça très agréable.

[Presse] Michaël, Tomer, ce n’est pas votre premier fois en doublage de film d’animation ?

[Tomer Sisley] Non, j’ai déjà participé à Kung Fu Panda.

[Presse] C’est quel genre d’exercice ? Et comment on appréhende son personnage ? (En s’adressant à Michaël) Alors vous en plus c’est un chat…

[Michaël] Moi, j’adore ça. J’adore le doublage, ça fait quelques années. C’est vrai qu’à chaque fois, on ne sait pas trop à l’avance : on découvre, on nous montre des scènes, le directeur de plateau vous raconte un petit peu le personnage, son histoire et puis on se lance. C’est vrai que par rapport à un tournage classique où on travaille le personnage en amont et on a les textes… là, on découvre tout sur place.

[Presse] Tomer, par exemple, est-ce qu’on peut se référer à la voix originale ? Je vous pose la question notamment à vous parce que, dans la version originale, c’est un sacré acteur et surtout réalisateur Taika Waititi qui fait la voix de votre personnage. On s’y réfère ? Est-ce qu’il faut complètement l’oublier ? Il ne faut pas écouter la voix originale ?

[Tomer Sisley] Non, non, il faut l’écouter parce que ça donne quand même une note. Après, le fait de faire une version française oblige à l’adapter. Rien qu’en traduisant les phrases en français, ce n’est pas la même musique et ce ne sont pas les mêmes intonations au mêmes endroits. On ne peut pas vraiment se contenter de copier ce qui a été fait parce que ça ne marcherait pas. Donc, il faut essayer de se réapproprier le personnage. En fait, on travaille avec énormément de contraintes. C’est beaucoup plus contraignant que quand on fait notre métier sur un plateau de tournage. Là, on a le texte et le timing du texte : on sait qu’on démarrer exactement à cet endroit-là, il faut que ça colle aux labiales et il faut que ça se termine exactement à cet endroit-là. Donc, c’est assez contraignant mais à l’intérieur de cette contrainte l’idée est de trouver une certaine liberté pour pouvoir s’amuser, prendre du plaisir et créer une nouvelle version. J’ai cru entendre, par les gens qui ont vu la version anglo-saxonne et la version française, qu’il y a quand même pas mal de petites différences.

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Tomer Sisley à la conférence de presse de Buzz l’Éclair.

[Presse] Oui, il faut savoir qu’il faut traduire l’humour différemment et il y a plein de choses qui changent.

Lyna, vous avez vécu comment cette expérience assez particulière ? On parle souvent même dans le cinéma traditionnel de la qualité des seconds rôles et à quel point ils sont importants. Moi, c’est quelque chose qui m’a toujours marquée chez PIXAR c’est que les personnages secondaires ont une espèce de saveur incroyable. Quel plaisir c’est ? Est-ce que le travaille presque comme un personnage normal ?

[Lyna Khoudri] Pas vraiment comme un personnage normal parce que comme tu disais on n’y a pas accès en amont, on n’a pas tous les outils, il n’y a pas de constructions de personnage… Pour moi, c’était hyper amusant finalement. C’est vrai ce que te dit Tomer sur toutes les contraintes qu’on a. Du coup, ça met un cadre. J’ai trouvé une certaine liberté dans l’expression du visage où clairement on ne peut pas faire ça au cinéma. Là, je me suis sentie hyper libre dans mon corps de pouvoir sauter, de pouvoir faire des grimaces… Je me suis beaucoup amusée.

[Personne assistant à la conférence] Vous avez dit que vous adoriez Buzz l’Éclair mais vous n’avez pas dit pourquoi. Qu’est-ce que vous aimiez dans ce personnage ?

[François Civil] Exact, bien vu, j’adore Toy Story de manière générale et je trouve que l’idée d’avoir un jouet qui a l’impression qu’il est réel et qui n’a pas conscience qu’il est un jouet au milieu d’autres jouets : je trouvais le concept fou. Et quand son monde s’écroule et qu’il comprend que son laser c’est une lumière et qu’il n’est pas capable de voler : c’était magnifique d’assister à tout ça. Et aussi, j’adore ce personnage parce que je suis fan de Richard Darbois qui fait la voix de Buzz le jouet depuis toujours. Il a fait la voix de Batman dans le dessin animé des années 90 que je regardais tout le temps, il fait la voix du Génie dans Aladdin : pour moi c’est vraiment un comédien spécialisé en doublage que j’admire énormément.

[Personne assistant à la conférence] Et les qualités de Buzz ?

[François Civil] De ce film ?

[Personne assistant à la conférence] Oui.

[François Civil] Là son histoire c’est qu’il commet une erreur au début du film qu’il a envie de réparer. Donc, il a envie de se dépasser et de bien faire. Il est extrêmement courageux, il est très loyal… Il y a une sorte de parcours initiatique où il a l’impression qu’il peut tout assurer tout seul et en rencontrant la Zap Patrouille qui m’entoure aujourd’hui (il fait référence aux voix des personnages de la Zap Patrouille présentes à la conférence), il se rend compte qu’il y a beaucoup de force dans le collectif et dans l’union. Je trouve ça super comme valeurs à défendre.

[Maxime Chao de jeuxactus.com] Dans le film, j’ai trouvé  qu’il y avait une certaine sonorité dans ta voix qui ressemble à celle de Richard en plus jeune. Est-ce que c’était de l’imitation ? Tu voulais être le plus proche de sa voix ?

[François Civil] Je n’ai pas essayé d’imiter du tout. Par contre, le personnage du jouet Buzz l’Éclair est tellement iconique et le travail qu’avait fait Richard Darbois nous a tellement tous marqués. C’est loin de ce que fait Chris Evans dans la VO. Donc, il fallait que je respecte la création de Chris Evans et que je sois dans son flow et dans ce qu’il a fait du personnage et même temps il fallait que j’aie en tête un peu la voix de Richard Darbois parce que ça ne pouvait pas être complètement à l’opposé.

J’ai revu les films et certaines intonations, certains trucs très précis comme les répliques que se répètent entre le jouet et le vrai personnage où on a vraiment insisté pour trouver quelque chose qui soit un peu un entre-milieu. Après, il était question que je me l’approprie, que j’amène de moi-même aussi là-dedans et qu’on fasse un nouveau Buzz parce que le personnage est différent du jouet. Donc j’avais quand-même une marge de liberté mais oui, il y avait tout ce truc-là qui était compliqué à trouver au début. Parce que comme mes amis l’ont dit juste avant, on arrive à l’enregistrement sans avoir eu le temps de préparer, on ne sait pas ce qu’on va faire et c’est un peu vertigineux mais en même temps il y a beaucoup de plaisir : s’abandonner dans le jeu simplement et de vivre l’aventure chronologiquement par rapport au film. Donc, voilà c’était très bon.

[Maxime Chao de jeuxactus.com] Oui, c’est très bien. Clairement, je pense que c’est toi qui avais le rôle le plus difficile parce que tu succèdes à Richard Darbois qui est une voix assez iconique.

[Presse] Oui, mais on est quand-même dans l’idée que ce n’est absolument pas le même personnage ni le même principe.

[Maxime Chao de jeuxactus.com] Absolument.

[Presse] Là, on est avec un être humain entre guillemets et non pas un jouet.

[Maxime Chao de jeuxactus.com] Et surtout plus jeune. J’ai trouvé que c’était super réussi et cette ressemblance avec Richard est assez fascinante.

[Presse] Et en même temps, vous avez une voix très mature dans le film. Moi, je n’ai pas reconnu votre voix du tout.

[François Civil] Beaucoup de miel. Il n’y a pas mal de scènes d’actions dans le film et je n’ai pas la technique pour faire semblant ou faire des effets. On y allait comme des fous avec Lyna et on criait. J’ai eu de la chance de travailler avec Lyna dans le même studio.

[Presse] Mais ça peut également être un acte très solitaire où vous passez les uns après les autres.

[François Civil] Oui, mais je pense que comme on est nocifs tous les deux, ils nous ont mis ensemble. Toi aussi Chantal, tu aurais pu être avec nous.

[Chantal Ladesou] Non, je ne pouvais pas être avec vous.

[François Civil] Oui, tu l’as fait plus tôt.

[Chantal Ladesou] Je l’ai fait plus tôt. Je l’ai fait la première.

[François Civil] Mais c’était génial d’entendre ta voix.

[Presse] Chantal, votre voix est tellement exceptionnelle que vous n’avez pas du tout besoin de la modifier. Vous avez délivré votre texte tel que vous êtes.

[Chantal Ladesou] Je suis rentrée dans le personnage. Je me suis sentie bien dans ce personnage.

[Presse] Vous l’avez aimée tout de suite. Vous l’avez comprise tout de suite.

[Chantal Ladesou] Je l’ai tout de suite comprise, la façon dont elle se tient, la façon dont elle court… Oui, je suis rentrée dedans. C’est la première fois et j’ai adoré faire ça…

[Alaeddine El Jamal de Disneyphile] Combien de temps avez-vous mis pour enregistrer vos différents rôles respectifs ? Et vous avez dit que vous avez enregistré certaines scènes ensemble, est-ce que vous avez tout enregistré ensemble ou bien vous étiez parfois séparés ?

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Lyna Khoudri à la conférence de presse de Buzz l’Éclair.

[Lyna Khoudri] François et moi, on a fait la majorité des scènes ensemble. On était tous les deux et ça a duré une semaine pour tous les deux. Et vous ?

[Chantal Ladesou] Deux jours plus les petits raccords après parce que j’étais toute seule. Donc, il fallait faire des raccords.

[Presse] Tomer, il y a un temps de préparation avant ? Est-ce qu’il y a de petites techniques à part le thé au miel ?

[Tomer Sisley] Non, pour nous ça était particulièrement rapide. On m’avait dit que j’avais 15 minutes de dialogue en tout qu’on a enregistrés en 13 minutes.

[Personne assistant à la conférence] Est-ce que c’est difficile de jouer l’imbécile du village ?

[Tomer Sisley] Jouer l’idiot du village, j’adore faire ça. Jouer un personnage marrant malgré lui : je suis fan. Je trouve ça charmant et drôle. J’adore ça.

[Personne assistant à la conférence] Est-ce que vous avez un stylo sur vous-même ?

[Tomer Sisley] Est-ce que j’ai un stylo sur moi-même ? Non, je n’ai pas de stylo mais le stylo m’a beaucoup fait rire.

[Presse] Michaël, comment vous avez pris ce personnage ? Comme un robot ? Comme un chat ? Qu’est-ce qu’on vous a dit sur lui ?

[Michaël Gregorio] C’est un peu tout ça à la fois parce qu’au début, il y a ce côté très insistant, virtuel, robot de compagnie, un peu mécanique… Puis, petit à petit, au fur à mesure que le film avance, il s’humanise de plus en plus. Il a des émotions. Il fallait trouver ce juste milieu entre ce côté robot et quand même lui donner suffisamment d’émotions pour qu’il puisse être attachant. J’étais tout de suite hyper touché par ce personnage.

[Presse] Vous parliez tout à l’heure François des valeurs, un peu le côté travail en équipe. C’est ça un film d’animation des studios Pixar, il y a le premier degré, il y a la beauté de l’animation, il y a l’humour mais ça défend de jolies valeurs et ça envoie des messages tout en subtilité. Qu’est-ce qui vous a touché particulièrement ? À part le côté esprit d’équipe ?

[Chantal Ladesou] Ce que j’aime, c’est qu’elle est très bicoleuse quand-même. Et l’entraide entre nous c’est l’équipe. On ne fait rien tout seul.

[Presse] Ce qui est ironique, c’est que vous avez tous enregistré tout seul un film sur l’esprit d’équipe.

Et plus généralement pour vous, qu’est-ce qui fait la patte Pixar ?

[Michaël Gregorio] Plein de choses, il y a plein d’éléments, il y a différents niveaux de lecture, le fait que tout le monde puisse aller voir un PIXAR et peut s’y identifier peu importe son âge et d’où on vient. Il y a une sorte d’universalité dans le langage PIXAR et celui-ci respecte tout à fait ce code. Les enfants vont voir cette aventure intergalactique et les adultes aussi. Mais, il y a les petits messages et c’est bourré de références à plein de films de science-fiction : c’est ça PIXAR.

Michaël Gregorio
Michaël Gregorio à la conférence de presse de Buzz l’Éclair.

[Presse] Lyna vous qui êtes la benjamine de l’équipe, vous avez été bibronnée à ces films ?

[Lyna Khoudri] Oui, il y en a beaucoup de films. On m’a beaucoup posé cette question aujourd’hui et j’ai répondu instinctivement Le Roi Lion et Vice-Versa qui sont deux films que j’ai vus à deux moment très différents de ma vie. Le Roi Lion, je l’ai vu très jeune et Vice-Versa, il n’y a pas si longtemps. Il y a beaucoup d’émotions et plusieurs lecture qui te connectent à toi, à ta personnalité, à ce que tu vis. Devant Vice-Versa, j’ai pleuré. C’est un chef-d’œuvre ! J’ai demandé à tout de le regarder parce que c’est une psychanalyse. Et Le Roi Lion, c’est Le Roi Lion, je n’ai rien à dire c’est un chef-d’œuvre.

[Presse] C’est un classique. En fait, il n’y a que des classiques.

[Maxime Chao de jeuxactus.com] C’est une question pour Chantal, c’est la première que vous faites du doublage. Est-ce qu’il y a des choses qui étaient compliquées ? Parce qu’il s’agit d’un exercice qui n’est pas évident. Il faut beaucoup d’élocution et beaucoup de concentration. Qu’est-ce qui était le plus difficile et le plus enivrant ?

[Chantal Ladesou] S’arrêter à la barre, en fait.

[Presse] La fameuse barre ?

[Michaël Gregorio] La bande rythmo.

[Chantal Ladesou] C’est-à-dire qu’il faut s’arrêter à la barre de la bande mais comme j’ai tendance quelque fois à continuer les mots un peu longs, il fallait que je coure pour que je m’arrête à la barre. On a effacé et on a refait.

Chantal Ladesou
Chantal Ladesou à la conférence de presse des voix françaises de Buzz l’Éclair.

[Presse] Ce n’était pas comme Tomer en 13 minutes ?

[Tomer Sisley] J’ai une petite anecdote. Je suis passé en dernier, après que tous mes collègues aient enregistré leurs rôles et j’ai pas mal de scènes où je dois répondre à Chantal. Souvent, on me disait : « Il va falloir que tu fasses court, parce que Chantal a un peu débordé ». Je leur disais que ce n’est pas grave et qu’on allait tout rentrer.

[Presse] D’où les 13 minutes.

[Tomer Sisley] Oui.

[Chantal Ladesou] Ce n’est pas ça, c’est vrai que j’ai fait beaucoup d’efforts.

[Personne assistant à la conférence] J’ai deux questions. Qu’est-ce qui vous donne tous autant envie de travailler dans un dessin animé Disney ? Parce qu’à chaque pour tout le monde, c’était une espèce de graal, de mythe…

La deuxième question c’est que vous êtes des acteurs, on travaille sur le corps, on travaille avec tout. Travailler uniquement sur la voix, est-ce que c’est plus difficile ? Moins difficile ? Est-ce que ça manque de quelque chose de visuel, quelque chose d’autre, un exercice où il faut faire passer le corps dans la voix ?

[Michaël Gregorio] On peut donner du mouvement avec la voix et de toute façon on ne nous voit pas. Donc on bouge. Le chat est un peu plus statique, j’ai peut-être un peu moins bougé que mes camardes mais on peut donner de la voix et du mouvement parfois même s’en rendre compte. Ça doit être terrible d’être filmé en train d’enregistrer.

[Presse] Je ne sais pas si ça existe toujours, mais je me souviens qu’en tant que journaliste on reçoit des images de vous en train d’enregistrer. C’est très drôle, c’est là où vous vous lâchez tous en général. C’est très physique comme exercice. Je ne sais pas si vous avez déjà vu ces images. Mais les acteurs bougeaient énormément.

[Chantal Ladesou] Il ne faut pas s’éloigner des micros aussi.

[François Civil] Nous avons un peu répondu sur l’autre question, sur le respect qu’on a pour les studios PIXAR et Disney qui n’ont jamais rompu le contrat de confiance entre le public. C’est-à-dire qu’il n’y a jamais un film qui a déçu et ce sont toujours des films qui allient toujours un fond émouvant et drôle et une forme où ils repoussent les limites de l’animation toujours un peu plus à chaque fois. En effet, c’est agréable.

[Lyna Khoudri] Moi, je pense faire plaisir à l’enfant que j’étais. On a tous joué à faire les voix, on s’est tous amusés dans nos chambres… et là de le faire vraiment, c’est hyper jouissif.

[Presse] Comment ça se passe d’ailleurs ? Parce que vous ne voyez que des bouts du films. Vous avez découvert le film terminé ? C’est quel sentiment par rapport au fait de se voir comme comédien dans un film normal ? Là, on est encore plus spectateur ? Parce que souvent, les acteurs ont du mal à se regarder. Là, le fait d’avoir prêté sa voix et en plus, dans la plupart du temps, l’avoir transformée, comment on regarde le film dans son ensemble ?

[Michaël Gregorio] Moi, je l’ai vu comme un spectateur. C’est hyper agréable. Je n’ai pas beaucoup tourné, j’ai du mal à voir et à m’entendre. Là, comme je l’avais enregistré il y a un petit moment et je n’avais pas les voix de mes camarades, j’ai vraiment pu être uniquement spectateur. J’ai pris un plaisir énorme à voir le film. J’ai essayé d’éviter de dire : « Ah, peut-être, j’aurais dû la faire autrement. Ah, ils ont pris cette version-là, ils ont pris cette phrase-là…. » Vraiment, j’étais uniquement spectateur.

[Presse] Je pense que vous ne l’avez pas tous vu terminé.

[Tomer Sisley] Non.

[François Civil] On a vu à la fin de la semaine d’enregistrement, avec Lyna, bout par bout tout ce que ça donnait dans son ensemble. Mais pareil, derrière, ils font un choix de prise, il y a tout le mixage du son… Aussi en terme d’images, les images sur lesquelles on travaille sont des versions un peu dégradées, des trucs water-marqués, floqués où il y a des inscriptions dessus pour ne pas pirater le film. Donc, je n’ai pas eu la chance de le regarder en entier mais c’est vrai qu’en tant que comédien sur un plateau, je déteste aller me voir vu le rapport qu’on a avec notre propre image et notre voix.

Là, comme notre voix est prêtée à un visuel qui n’est pas nous, l’instant où on arrive à croire que c’est un autre personnage ça veut dire que c’est gagné. Ça peut mettre du temps à venir mais j’espère que j’arriverai à me projeter dans le film la première fois où je serai en train de le découvrir.

[Presse] Vous avez une attraction particulière, même en tant que spectateur, pour les films de l’espace ? Vous qui avez été dans un sous-marin, vous êtes prêts pour un tournage si ce n’est dans la station internationale, pour de faux peut-être ? Vous Tomer qui êtes un amateur de sport extrême, vous n’avez pas envie d’un Interstellar made in France ?

[Tomer Sisley] Bien sûr, j’adorerais. Je ne remercierai jamais assez Disney qui est une grosse boîte et qui a les moyens de nous avoir offert le petit entraînement qu’on a tous passé.

(Fous rires)

[Presse] On ne se fait fantasmer ?  En se disant, je me verrais bien dans tel rôle à la Gravity ?

[Lyna Khoudri] Si, évidemment. À la base, je disais que Gravity allait m’ennuyer. Je me suis dit qu’il était impossible de passer deux heures de film. Finalement, c’est un terrain de jeu immense pour un acteur que de se retrouver dans un vaisseau spatial seul ou à deux ou à trois et de jouer 14 000 émotions à la seconde, tellement il se passe des choses, tellement c’est un univers extraordinaire.

[Presse] Merci à tous de nous avoir offert grâce à vos voix ce beau terrain de jeu qui est Buzz l’Éclair, un récit initiatique, un voyage vers l’infini. On sait enfin qui est ce Buzz l’Éclair. Je vous rappelle que le film sort le 22 juin. Merci beaucoup à tous d’avoir été là, merci beaucoup de vous être prêtés à cet exercice.



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