Le dernier film des studios Marvel s’est offert non seulement un démarrage à plus d’un demi-milliard de dollars au box-office mondial mais a aussi réalisé le troisième meilleur démarrage de tous les temps aux États-Unis, permettant à l’industrie du cinéma de revenir à des niveaux semblables à la période pré-pandémique, malgré l’émergence du variant Omicron. Mais ce n’est pas la fête forcément pour tout le monde puisque le dernier film de Guillermo del Toro, Nightmare Alley, a eu beaucoup de mal à s’imposer.
Un demi-milliard pour le démarrage de Spider-Man : No Way Home
Après un démarrage en trombe en France, Spider-Man : No Way Home s’est dévoilé vendredi dernier sur les écrans d’outre-Atlantique. Le film s’est d’ores et déjà tissé une toile pour son démarrage au box-office américain, totalisant 253 millions de dollars dans 4 336 cinémas, s’assurant la troisième plus sortie de tous les temps dans ce pays malgré les inquiétudes croissantes concernant le variant Omicron de la COVID-19.
À l’étranger – où ce nouveau variant est encore plus préoccupant sur certains marchés, et particulièrement en Europe – le film est également entré dans l’histoire, totalisant 334,2 millions de dollars pour un total mondial de 587,2 millions de dollars (sans la Chine). C’est le troisième meilleur démarrage mondial jamais enregistré, sans l’inflation.
« Les résultats historiques de ce week-end, du monde entier et face à de nombreux défis, réaffirment l’impact culturel inégalé que les films exclusifs pour les salles de cinéma peuvent avoir lorsqu’ils sont réalisés et commercialisés avec vision et détermination », a déclaré le président-directeur général de Sony Motion Picture Group. Tom Rothman, qui est resté un grand partisan d’une sortie exclusive en salles.
Spider-Man : No Way Home a établi de nombreux autres records alors que le cinéma est revenu aux niveaux pré-pandémiques pour la première fois à un moment décisif pour la reprise du box-office. Hollywood, cependant, se sentirait beaucoup mieux si ces richesses étaient mieux réparties entre blockbusters et films d’autres genres.
Si No Way Home prospère, Nightmare Alley de Guillermo del Toro rejoint la longue liste des autres films qui déçoivent cruellement, avec une cinquième place lors de son week-end de démarrage, estimée à 3 millions de dollars malgré un réalisateur bien connu et un casting de premier plan. Et West Side Story de Steven Spielberg a chuté de 67% au cours de son deuxième week-end, renforçant le récit selon lequel les films de « milieu de gamme » et les « films pour adultes » sont une espèce en voie de disparition alors que le streaming continue de prendre de l’ampleur.
Spider-Man No Way Home est le premier film de l’ère COVID-19 à dépasser les 100 millions de dollars lors de son lancement aux États-Unis (jusqu’à présent, le plus gros démarrage n’était que de 90 millions de dollars). Il y a plus : le film a déjà rapporté plus que n’importe quel autre hit de l’ère pandémique n’a gagné dans toute sa course au niveau américain, Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux ayant remporté 224,5 millions de dollars.
Le film Sony et Marvel a été soutenu par un indice A+ CinemaScore, des cinéphiles âgés de 18 à 34 ans et des avis très élogieux. Spider-Man a également attiré beaucoup de public dans les cinémas Imax, qui ont généré 36,2 millions de dollars dans le monde, le 6e hit de tous les temps en termes de démarrage un week-end.
Avengers : Endgame est en tête de la liste des démarrages de tous les temps aux États-Unis avec 357 millions de dollars, suivi de Avengers : Infinity War (257,6 millions de dollars), Star Wars : Le Réveil de la Force (248 millions de dollars), Star Wars : Les Derniers Jedi (220 millions de dollars) et Jurassic World (208,8 millions de dollars), sans inflation.
À l’international, No Way Home bat également des records malgré l’omicron, qui rentraîne des fermetures de cinémas et d’autres restrictions sur certains marchés européens. Le film a rapporté plus de 180 millions de dollars entre mercredi et vendredi seulement.
Spider-Man : No Way Home est réalisé par Jon Watts et porté par Tom Holland. Le film combine trois générations de films Spider-Man et comprend les précédents acteurs qui incarnent les méchants à savoir Willem Dafoe (Spider-Man), Alfred Molina (Spider-Man 2) et Jamie Foxx (The Amazing Spider-Man : Le Destin d’un Héros). Au casting également : Zendaya, Benedict Cumberbatch, Jacob Batalon, Marisa Tomei, Jon Favreau et Benedict Wong.