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Conférence de presse de Dans un Autre Monde : Les Coulisses de La Reine des Neiges II

L’arrivée du documentaire original Dans un Autre Monde : Les Coulisses de La Reine des Neiges II le 26 juin 2020 sur la plateforme Disney+ a donné l’occasion, en pleine période du festival international du cinéma d’animation d’Annecy, de rassembler des membres de l’équipe du film pour une conférence de presse en visioconférence. Le 22 juin à 21h (heure française), l’équipe du film – Jennifer Lee (réalisatrice, scénariste et directrice créative des Studios d’Animation Walt Disney), Chris Buck (réalisateur), Peter Del Vecho (producteur), Wayne Unten (superviseur de l’animation d’Elsa), Josh Gad (voix originale de Olaf), Idina Menzel (voix originale d’Elsa), Robert Lopez et Kristen Anderson-Lopez (auteurs-compositeurs des chansons), Malerie Walters (animatrice) et la réalisatrice de la série documentaire Megan Harding, revenaient sur la conception du documentaire et l’expérience qu’en ont fait les équipes filmées.

L’équipe du film nous partage son expérience

Produit par Lincoln Square Production, reconnu pour leurs documentaires notamment chez National Geographic, Hulu, ABC, Netflix… cette docu-série en six épisodes arrive, comme le dit la journaliste en charge de la conférence, Lola Ogunnaike pour People TV, à point nommé. En effet, dans une période qu’elle cite comme troublée, où l’Amérique se divise, voir tous ces gens venant de différents endroits travailler ensemble, avec cœur et passion sur un projet commun rappelle ce que le monde peut être si nous travaillons main dans la main. En préambule de l’heure de conférence qui suit, la journaliste remercie l’ensemble de la distribution et de l’équipe créative pour le travail fourni et de partager ce voyage à travers le documentaire qui reprend la dernière année de tournage du film d’animation. 

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Origine et mise en place du documentaire Dans un Autre Monde

Megan Harding, à la tête de la série documentaire revient lors de cette conférence sur l’origine même du projet. En 2014, elle explique qu’elle travaillait avec la compagnie nommée Lincoln Square Productions, laquelle était déjà en contact avec le monde de l’animation. Elle avait cette année là remarqué La Reine des Neige qui triomphait aux Oscars. Megan avait alors rencontré l’équipe, notamment Jennifer Lee avec qui elle avait pu discuter de la manière dont le film avait été  réalisé. C’était alors imposée l’idée selon laquelle il serait intéressant de pouvoir montrer à l’écran le processus de création d’un film d’animation si fort et emblématique. En apprenant que La Reine des Neiges II allait être réalisé, la production a prit contact avec les studios pour annoncer le projet de documenter la réalisation de ce deuxième opus. Il était très clair dès le début que l’équipe de production du documentaire autant que l’équipe du film voulaient faire quelque chose de différent des habituels et traditionnels « behind the scene ». Le rendu devait être vrai et authentique. Il devait d’une part montrer comment un film d’animation se conçoit mais surtout montrer toutes les difficultés de création, présenter l’investissement des équipes créatives et techniques filmées. Megan Harding précise que le tournage de ce documentaire a duré 115 jours, une telle durée impliquant qu’au bout d’un moment l’équipe du documentaire et celle du film d’animation ne faisaient plus qu’un, la seconde oubliant parfois presque le rôle de la première. D’autre part, lors d’un documentaire sur un tournage, la question de l’accès est un enjeu majeur. En effet, la libre circulation dans tous les domaines liés à la création d’un film d’animation ne va pas de soit, et un documentaire peut se voir refuser la possibilité de filmer certains endroits, certains échanges et/ou certaines étapes du processus. Dans le cadre du documentaire Dans un Autre Monde : Les Coulisses de La Reine des Neiges II, sa réalisatrice explique que tout le monde voulait que le résultat soit le plus fidèle possible à la réalité, ce pourquoi ils insistaient toujours auprès de Peter Del Vecho pour pouvoir filmer le plus de choses possibles. Au final tout le monde était prêt à faire ce qu’il fallait pour rendre le documentaire original et sincère et ils ont eu tous les accès souhaités. Toutefois entre la grande part filmée et la durée permise par le documentaire sur six épisodes il a fallu faire des choix éditoriaux. La réalisatrice de cette série regrette de ne pas avoir pu inclure toute l’année de tournage dans le documentaire mais les sacrifices étaient nécessaires pour respecter le temps d’image prévu. L’équipe se gratifie malgré tout d’avoir réussi à dresser un arc dans lequel le spectateur peut se sentir témoin du processus de réalisation du film dans sa trajectoire et conception globale.  

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Ressenti de l’équipe de création face aux caméras

La conférence de presse revient en plusieurs temps sur le point essentiel du ressenti des membres de l’équipe de création face aux caméras qui observaient leurs moindres faits et gestes au cours de la dernière année de production de La Reine des Neiges II. Jennifer Lee, Chris Buck et Peter Del Vecho notamment, font connaitre chacun les raisons qui les ont poussés à accepter les caméras au sein des studios et éclairent sur la pression que cela a pu engendrer. Dans un premier temps, Jennifer explique que cette pression était une part intégrante du projet avant même la question d’être filmé dans leur travail ; il est vrai, revenir sur l’univers d’Elsa et Anna six ans après le premier opus était un enjeu. D’autant que le public se posait des questions sur les pouvoirs d’Elsa, leurs origines, pourquoi en avait-elle… Il fallait apporter des réponses grâce à ce nouveau film. Pour ce qui était d’être filmé à proprement parler, durant cette année de réalisation, elle exprime avoir particulièrement apprécié cela. La réalisatrice admet avoir adoré en grandissant regarder les « behind the scene » des films qu’elle appréciait, observer chez Disney notamment comment chaque artiste et technicien procédait pour créer et animer les images. C’est à ses yeux un procédé unique et c’est pour cette raison qu’elle était particulièrement enthousiaste à l’idée de partager cela sur le film dont elle était à la tête. Chris ajoute que l’équipe de tournage était particulièrement agréable, que ses membres sont devenus une partie de la famille à tel point qu’ils ont fini par oublier parfois qu’ils étaient à leurs côtés pour réaliser un documentaire sur eux et leur travail. À d’autres moments en revanche, il explique en riant qu’ils avaient conscience de certains moments filmés qu’ils auraient préféré ne pas voir à l’écran, ce qu’ils disaient à l’équipe, mais force est de constater qu’ils n’ont pas toujours été écoutés, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Pour Peter Del Vecho, il était évident d’accepter ce documentaire car lorsqu’il pose un regard distant sur le premier film (dont il n’imaginait pas, au moment de sa production le succès qu’il allait connaître), il regrette de ne pas avoir pu créer une archive de cette période. Documenter ce second film, c’est pour lui permettre de voir à l’œuvre tous les membres qui travaillent sur sa création, constater la nature collaborative d’un tel projet. Il pense que la plupart des gens ne se rendent pas compte du nombre de personnes sollicitées et engagées pour permettre à un film de cette ampleur de voir le jour, ni tout le travail que cela requiert. Ce documentaire permet alors de rendre compte de tout cela et de rendre hommage à toutes ces quelques 400 individus qui ont façonné ce métrage. Il ajoute enfin qu’il ne lui a pas été si compliqué de convaincre l’équipe de participer à ce projet, tout le monde était heureux de voir la production de ce second opus des aventures d’Elsa documenté, la présence des caméras intimidait au départ mais le projet était particulièrement excitant. 

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Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez admettent avoir vécu un peu particulièrement ce tournage. Kristen était heureuse que tout le monde puisse voir les différents morceaux du puzzle que constituent les différents départements de création d’un film. Le tournage les concernant Robert et elle pour la partie purement  musicale prenait toutefois d’autres airs du fait qu’ils travaillaient beaucoup depuis chez eux à New-York : les caméras se sont ainsi invitées dans leur appartement de Brooklyn, les filmant dans leur intimité. C’est un autre type de pression que d’être filmé dans les studios. De plus, créer les chansons du film c’est un procédé très intime dans lequel ils donnent beaucoup d’eux-mêmes et c’est toujours un peu étrange d’être filmé dans ces moments. Robert a ajouté qu’avoir dans leur petit espace trois caméras et un perchman était assez inhabituel de leur quotidien. Mais c’était une expérience aussi sympathique dans beaucoup d’aspects. 

Anecdotes de tournage de Dans un Autre Monde

Du côté des voix originales, Josh Gad avoue avoir été parfois intimidé lorsqu’il chantait avec des caméras braquées sur lui, il n’a pas tellement l’habitude de se mettre à nu comme cela, ça n’était pas toujours simple, mais c’était aussi une très bonne expérience, et le résultat est pour lui incroyable. Idina Menzel est elle ravie que le documentaire puisse mettre en avant la part de vulnérabilité que chacun accepte de mettre dans ce qu’il crée pour le film, ainsi que la façon dont tout le monde s’investit et se soutient dans un cadre sain où chacun se sent libre de s’exprimer. Le documentaire met également en avant, ce qui pour elle est aussi important, la force des femmes au sein du projet, c’est quelque chose qui elle-même la rend proche de son personnage d’Elsa, le fait de se battre en tant que femme pour son pouvoir. Et elle ajoute que, notamment avec Kristen Anderson-Lopez et Jennifer Lee, on constate dans la série documentaire leur importance et leur impact sur le film. C’est d’autant plus vrai avec Jennifer, qui, on le voit dans le documentaire, assume pleinement ses responsabilités de co-réalisatrice et scénariste sur tous les fronts tout en conservant et remplissant son rôle de mère auprès de sa petite fille. 

into the unknown

Parmi les moments de tournage visibles dans le documentaire, la journaliste Lola Ogunnaike revient notamment avec humour et étonnement sur une séquence où l’animatrice Malerie Walters s’adonne à l’exercice physique de courir et sauter tout en étant filmée par son petit copain la suivant sur un skate board. La jeune femme explique qu’elle n’avait jamais animé de personnages courant auparavant et ce fut l’idée de son ami de la filmer de telle sorte pour qu’elle puisse avoir un point de référence de ce que donnait un personnage en action, avec le mouvement de caméra également adéquat à ce qu’il serait dans la séquence animée. Cela lui a permis de mieux appréhender le dernier shot de la séquence animée de la chanson « Dans un Autre Monde ». C’est pour elle un bon exemple de la façon dont tous les animateurs doivent mettre une part d’eux même dans ce qu’ils animent. Cette séquence n’est que l’une de toutes celles que donne à voir le documentaire, et la singularité de celle-ci ne peut qu’encourager à regarder les six épisodes. L’occasion de constater, comme l’ont dit chacun des membres de l’équipe, combien tous ont été impliqués de tout leur cœur sur le projet, combien celui-ci n’est que le résultat de l’engagement de nombreuses personnes toutes plus talentueuses les unes que les autres, et combien la cohésion, la collaboration, le soutien, l’entraide et la confiance sont au centre du processus et à la base du succès de La Reine des Neiges II. 

Authenticité, émotion et humour

En conclusion, cette conférence de presse nous apprend que ce making-of documentaire de La Reine des Neiges II se veut avant tout un projet de sincérité, existant pour présenter le voyage incroyable et remarquable d’une équipe unie et soudée par une même volonté, celle de transporter le spectateur dans le monde incroyable de l’animation. Porté par l’histoire désormais emblématique qui accompagne Elsa sur le chemin de la vérité, le documentaire nous plonge dans les coulisses et dans l’intimité des équipes techniques et des équipes de création. Tout au long de cette dernière année de production, les caméras de tournage accompagnent les moments d’émotion, les moments de rire et les moments de dur labeur que traversent les animateurs, les acteurs, les compositeurs et tous ceux qui ont participé à faire de ce film la prouesse d’animation et de sensibilité qu’il est et restera très longtemps. 

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