Disneyphile
Mickey Disney Loves Jazz

Disney Loves Jazz fait swinguer Disneyland Paris

Le mois de juin n’est plus une période de l’année à déconsidérer du reste à Disneyland Paris. En 2018, plus que jamais, il s’est ponctué de nombreux événements sur le Resort, tous plus divers et variés. Outre la prolongation de L’Été des Super-Héros Marvel et du Rendez-vous Gourmand, le Grand Final du 25ème Anniversaire, les Journées du Patrimoine, le Dapper Day et le concert Last Summer Urban Party, un autre événement phare y a pris place. Disney Loves Jazz, une soirée Jazz à Disneyland Paris le 29 septembre 2018 qui était l’occasion pour les équipes du Resort parisien de réaliser un tout nouveau challenge au Parc Walt Disney Studios. Cet événement, inédit en son genre, est une véritable invitation pour les fans et mélomanes Disney, aux plaisirs du jazz mais sous le prisme de l’univers de Disney ! Le swing bouillonnant de Disney revient le 15 juin 2019 de 20h à 2h au Parc Walt Disney Studios et on décortique le programme de la soirée ensemble…

Mickey Disney Loves Jazz
Mickey vous attend durant toute la soirée Disney Loves Jazz

Une soirée 100 % jazz à Disneyland Paris

C’est dire si l’attente est grande pour la deuxième édition de la soirée Disney Loves Jazz, une Soirée Jazz à Disneyland Paris le 15 juin 2019. Le Parc Walt Disney Studios se transformera pour l’occasion en scène musicale géante avec de nombreuses animations, des rencontres exclusives avec des Personnages Disney dans le thème de la soirée et évidemment un grand concert exceptionnel, porté par un casting international étoilé de la scène jazz à commencer par China Moses, Thomas Dutronc et Hugh Coltman depuis Moteurs… Action ! Stunt Show Spectacular (on espère que cet espace géant saura s’adapter au style si particulier qu’est la jazz et qui crée souvent une connexion intimiste entre les artistes et leur public ; la première édition était réussie mais le concert était trop éloigné du public). Découvrons le programme de la soirée…

Jazz Loves Disney en Concert

Thomas Dutronc, Ayo, Anne Sila, Camélia Jordana ou encore China Moses et Hugh Coltman, accompagnés par le talentueux The Amazing Keystone Big Band composés de 30 musiciens. Lieu : Backlot – Moteurs… Action ! Stunt Show Spectacular. Accès à partir de 21h pour un concert débutant à 21h30.

Thomas Dutronc et les Esprits Manouches

Thomas Dutronc sera accompagné de ses fidèles musiciens Esprits Manouches pour une session de jazz manouche sur la Place des Stars à Production Courtyard au Parc Walt Disney Studios.

Disney Loves Jazz Manouche

Groupes de jazz

Des sonorités jazz se répandront dans les allées du Parc Walt Disney Studios avec les groupes The Sassy Swingers, Batunga, Dromaludaires ou encore Gros Tube.

Rencontres avec les Personnages jazzy de Disney

Tiana et Naveen, Oswald et Hortensia, Marie, Berlioz et Toulouse, Louis et Dr Facilier et, pour la première fois dans Disney Loves Jazz, Buzz l’Éclair, Woody, le Roi Louie et Baloo ou encore Rémy et Émile. Roger Rabbit et Eddie Valiant ne sortiront pas pour l’édition 2019.

Disney Loves Jazz Roger Rabbit

Attractions & Restauration

Qui dit soirée spéciale, dit accès aux Attractions du Parc sans une attente considérable et il faut le souligner. Ainsi, les Visiteurs peuvent profiter jusqu’à 1h du matin des expériences suivantes : Les Tapis Volants – Flying Carpets Over Agrabah, Toy Soldiers Parachutes Drop et Ratatouille : L’Aventure Totalement Toquée de Rémy pour toute la famille mais aussi Crush’s Coaster, RC Racer et The Twilight Zone Tower of Terror pour des sensations plus fortes.

Jazz Loves Disney Rendez-Vous Gourmand

Modalités pratiques & Tarifs 2019

La soirée est prévue le 15 juin 2019 de 20h à 2h du matin, proposant pas moins de 5h de musique jazz en live aux quatre coins du Parc Walt Disney Studios, et dans des styles très différents. Au niveau des tarifs : certes, ils sont un peu onéreux mais la programmation et le cadre en valent la chandelle manifestement et on espère que des surprises non dévoilées jusqu’à maintenant feront leur apparition durant la soirée. Les tarifs suivants sont valables tant pour les adultes que les enfants (réservations en ligne ou sur place aux guichets ou au Bureau Pass Annuel). Le billet Standard n’existe plus : votre billet vous permet d’accéder à la fois aux animations du Parc et à Jazz Loves Disney en concert prévus durant la soirée. Ce type de billet passe ainsi de 69 à 79 € par rapport à 2018. Un autre billet Plus vous permet d’accéder aux deux Parcs dès 16h.

Billet Disney Loves Jazz / Concert – 79 € -> Accès à la soirée ET à Jazz Loves Disney en Concert le 15 juin 2019, de 20h à 02h dans le Parc Walt Disney Studios : Jazz Loves Disney en Concert à 20h15 ou 22h30, concerts de rues, rencontres avec les Personnages Disney, Attractions, Rendez-Vous Gourmand (consommations payantes sur place). A noter qu’il est possible de bénéficier d’une remise de 33 % dès l’achat simultané de trois billets.

Billet Disney Loves Jazz Plus / Concert – 99 € -> Accès à la soirée ET à Jazz Loves Disney en Concert ET Accès aux deux Parcs Disney dès 16h le 15 juin 2019, de 20h à 02h dans le Parc Walt Disney Studios : Jazz Loves Disney en Concert, concerts de rues, rencontres avec les Personnages Disney, Attractions, Rendez-Vous Gourmand (consommations payantes sur place).

Disney Jazz Studios

Une réduction s’applique pour les détenteurs de certains types d’abonnements Pass Annuel, à savoir :

  • Pass Annuel Infinity : réduction de 15 % sur le prix public des billets Standard et Premium ;
  • Pass Annuel Magic Plus : réduction de 10 % sur le prix public des billets Standard et Premium.

L’événement sera une nouvelle fois à suivre en direct sur les réseaux sociaux de Disneyphile.

Disney Loves Jazz
Disney Loves Jazz

Notre avis sur la soirée Disney Loves Jazz 2018

Disney Loves Jazz fut une soirée au thème prometteur le 29 septembre 2018 et les membres de Disneyphile qui ont pu y participer en ressortent avec une certaine satisfaction. Tout d’abord, la gestion même des animations fut tout bonnement impeccable : le syndrome amer de la Disney FanDaze Inaugural Party ne s’est donc pas propagé et Disneyland Paris a tiré des leçons de ses autofailles. Était-ce dû par exemple au fait que la soirée a eu beaucoup de mal à attirer les foules et que le Parc Walt Disney Studios ne s’est pas rempli de manière optimale ? La restructuration des plages horaires de sortie des personnages doit y être également pour quelque-chose tout comme l’organisation de simples files d’attente. Quelques points noirs en revanche viennent ternir cette gestion de bon niveau, comme la non-distribution de programmes de soirée à certains visiteurs pour des raisons obscures (la pêche aux informations fut, il est vrai, assez compliquée…) ou la fermeture temporaire de 19h à 20h (l’heure de l’apéritif) des chalets du Rendez-Vous Gourmand de Disneyland Paris, alors que de nombreux Visiteurs auraient préféré se restaurer avant le début de la soirée justement pour des raisons pratiques.

Jazz Concert Art of Animation

On a également déploré l’absence de photographes Disney PhotoPass + sans qu’aucune raison officielle ne nous ait été donnée, rendant l’expérience de rencontre des Personnages légèrement décevante. Des personnages rares pour ne pas avoir de photographies de qualité et se limiter au cadrage hasardeux des Cast Members avec notre propre smartphone, si tenté qu’on soit propriétaire d’un smartphone équipé d’un appareil photo d’un minimum de qualité, c’est un peu abusé… Malgré cela, la rencontre avec les Personnages fut assez fluide et bien orchestrée. La création du majordome perfide des (Les) Aristochats, Edgar Balthazar, un personnage jamais exploité auparavant dans un Parc Disney, est une belle réussite tant dans son aspect visuel que dans son jeu d’acteur.

Roger Rabbit Eddie Valiant Jazz

La programmation des mini-concerts sur le Parc fut, quant à elle, très inégale en termes de qualité. Si les ambiances funk et manouche respectivement présentes à Art of Disney Animation et sur la Place de Rémy ont su conquérir le cœur du public par l’intervention de groupes de musiciens et chanteurs iconoclastes, originaux et entraînants, le choix plus que douteux des DJ pour l’ambiance électro jazz (qui n’avait rien d’une ambiance électro jazz malgré l’utilisation ingénieuse de la façade de l’Hollywood Tower Hotel) sur la Place des Stars nous aura laissé un goût d’inachevé et c’est bien là le soucis de la soirée : le manque cruel de cohésion éditoriale entre chacune des animations, qui vécues une à une, étaient satisfaisantes ; mais il manquait un certain liant « jazzy » sur l’ensemble du programme et le peu de Visiteurs (en enlevant les Invités du Club Actionnaires, de la Presse ou de Comités d’Entreprise) présents n’a fait que renforcer cette impression avec des zones totalement désertées du Parc durant toute la soirée. Payer 49 € pour un billet Standard n’était donc pas le bon plan car les scènes dans le Parc étaient souvent vides et les concerts pas assez longs. Enfin, ceux de la Place des Stars n’avaient aucun intérêt musical ; preuve en est, tout le monde y passait sans s’y arrêter… On notera également la présence très sympathique d’un espace de bar proposant des tarifs plutôt corrects comme une coupe de champagne à 10 € (assez rare pour le souligner à Disneyland Paris.

China Moses Try Everything

En dépit d’un prix qui pourrait paraître exorbitant au premier coup d’œil, la somme de 69 € pour les billets de type Premium nous a paru assez rentable, compte-tenu de la liste de chanteurs et chanteuses prestigieux invités ce soir-là pour Jazz Loves Disney en Concert du côté de Moteurs… Actions! Stunt Show Spectacular. Le spectacle fut un véritable enchantement de bout en bout, proposant des reprises de hits Disney toutes plus originales les unes que les autres. Et bien que la scène musicale fut un peu éloignée des gradins et que les températures fraîches en ont refroidi plus d’un, la chaleur du prodigieux Big Band de musiciens et la maestria des différentes stars de jazz auront eu raison de ces quelques soucis. Car le concert fut un véritable régal des oreilles et des yeux, et c’est sans doute ce qui restera le point fort de cette soirée très originale proposée par Disneyland Paris.

Jazz Loves Disney Concert

Disney Loves Jazz… depuis toujours !

Tout le monde a en tête, porte à son cœur ou fredonne de temps à autre un air culte, un standard musical issu du catalogue des studios Disney ou Pixar. Ces madeleines de Proust trouvent un écho supplémentaire quand on parle de style jazz, tant les mélodies qui se rapportent à cette branche majeure et riche de la musique, sont innombrables dans l’Histoire de la Maison de Mickey. Comment, il est vrai, ne pas se remémorer des souvenirs émouvants qui nous ont marqués à jamais comme une après-midi passée à vibrer devant le swing des Aristochats ou une journée de vacances de Noël à reprendre devant sa télévision l’hymne de Toy Story, « You’ve Got a Friend in Me » ? Walt Disney était d’ailleurs un fou allié de jazz, qu’il affectionnait et chérissait comme il admirait la musique classique ; de cette adoration est né un style jazz Disney que le maître a aimé diffuser dans ses productions tout au long de sa carrière. Avec l’exigence qui le caractérisait, Walt mettait à chaque fois à contribution des équipes de paroliers, compositeurs et interprètes spécialisés dans ce domaine, en misant évidemment sur le potentiel de certaines figures de ses films et en catalysant tout l’émerveillement et la classe qui en dégagaient : on pense évidemment à l’ours Baloo mais aussi au charismatique chat de gouttière Thomas O’Malley et aux séquences animées plus méconnues de La Boîte à Musique (« A Jazz interlude » et « After You’ve Gone »), où le jazzman Benny Goodman s’en donne à cœur joie.

Aristocats Jazz
Les Aristochats (1970)

Mais les amours de Walt Disney pour le jazz remontent à bien plus longtemps : ce dernier, se rappelant à quel point ce style l’a marqué lors de son voyage en France en 1919 sous la bannière de la Croix Rouge, a eu la merveilleuse idée d’en dédier un cartoon intégral avec Mickey. Le Fou de Jazz sorti en 1929 offre à notre Souris préférée le rôle d’un musicien ambulant, jouant de campagne en campagne de son orgue dans un spectacle de jazz itinérant. En 1935, il se permet même d’opposer le camp du classique à celui du jazz en anthropomorphisant des instruments de musique dans le cartoon de la série des Symphonies Folâtres Jazz Band contre Symphony Land. Cette passion pour cette musique animera le maître tout au long de sa carrière : quand il invite Benny Goodman à donner de la voix pour les besoins de son long-métrage La Boîte à Musique, le papa de Mickey fait preuve d’audace en mariant à nouveau l’animation au crayon à la musique populaire. Il est intéressant de noter que le film devait s’appeler à la base Swing Street en version originale au lieu de Make Mine Music. Le travail de Benny Goodman tant à la clarinette sur la séquence « Blue Bayou » qu’en voix est d’un niveau de rigueur impressionnant se mêlant parfaitement aux expérimentations visuelles et surréalistes qu’offrent les animateurs du film.

Make Mine Music Jazz
La Boîte à Musique (1946)

Il faudra attendre le 20ème long-métrage des Studios d’Animation Walt Disney pour découvrir la musique des marlous, des coins malfamés de Paname, avec Scat Cat et son gang qui synthétisent à eux-seuls l’essence même du swing dans Les Aristochats. La performance de Scatman Crothers y est pour quelque-chose dans la peau du matou trompettiste. Le jazz est un vecteur universel de communion autour de la fête, la joie de vivre et l’insouciance : Le Livre de la Jungle en veut pour preuve en 1967 avec ces numéros intemporels, « Il en faut peu pour être heureux » ou « Être un homme comme vous » par Louis Prima, deux scènes qui signent là deux grand moments de Musique et de Cinéma. Pour prolonger cette magie musicale, il devient indispensable de se procurer l’album Disney Songs : The Satchmo Way, contenant des reprises extraordinaires de hits Disney par Louis Amstrong en personne.

« Je pense qu’une bonne étude de la musique serait indispensable à l’animateur – une réalisation de leur part à quel point la musique est primitive, à quel point il est naturel de vouloir aller à la musique – une étude du rythme, de la danse – les différents rythmes entrer dans nos vies chaque jour – à quel point le corps est rythmé – et à quel point le corps est bien équilibré. C’est en soi la musique. En d’autres termes, cela pourrait être de la musique dans le corps. »

(extrait d’une lettre de Walt Disney adressée à Don Graham en 1935)

Qui Veut la Peau de Roger Rabbit ? en 1988 offre de grands moments de jazz là encore, notamment avec la reprise de Amy Irving (voix de Jessica Rabbit) et Charles Fleischer (voix de Roger Rabbit) de la chanson « Why Don’t You Do Right » composée par Kansas Joe McCoy en 1936, et rendue célèbre par Peggy Lee en 1943. En 1995, Toy Story offre à lui seul un nouveau tube grâce aux talents du compositeur Randy Newman, qui réitère l’essai avec Monstres & Compagnie et sa partition très jazzy. Dans Fantasia 2000, la séquence de « Rhapsody in Blue » de George Gershwin est un vibrant hommage à l’un des plus grands viviers de la musique jazz et de son influence sur les arts, New York. Cette même ville et sa musique associée sont d’ailleurs célébrées depuis 1992 au Disney’s Hotel New York à Disneyland Paris, avec élégance et nostalgie. La Princesse et la Grenouille (2009) n’est pas en reste, offrant ses lettres de noblesse au berceau culturel du jazz, la Nouvelle Orléans aux États-Unis, qui prend par la même occasion la tête d’affiche à la princesse Tiana et au prince Naveen, au cœur des Années Folles. L’Alligator Louis, saxophoniste de son état, personnifie à lui seul les rêves de conquêtes des jeunes vedettes de l’époque, avides de nouvelles expériences musicales et de gloire.

Tiana's Place
Restaurant Tiana’s Place à bord du paquebot Disney Wonder (2016)

L’engouement autour du jazz et Disney a repris depuis quelques temps grâce à la ferveur de la crème des nouveaux chanteurs et chanteuses du moment qui revisitent à leur manière de nombreux monuments musicaux des studios Disney. Jamie Cullum, Melody Gardot, Stacey Kent, Gregory Porter, Hugh Coltman, Raphael Gualazzi, Laika, China Moses, Anne Sila et Nikki Yanofsky ont offert dans l’album de reprises Jazz Loves Disney en 2016 (produit par le label Verve) un nouvel éclat à « Bibbidi Bobbodo Boo » (Cendrillon), « Once Upon a Dream » (La Belle au Bois Dormant), « Let it Go » (La Reine des Neiges) ou encore « He’s a Tramp » (La Belle et la Clochard). Si esthétiquement, l’album est inégal d’une reprise à une autre (notamment du au fait que les arrangements signés de Rob Mounsey manquent, pour certains titres, de punch). Quoi qu’il en soit, la tradition de s’emparer de n’importe quel patrimoine musical avec le jazz s’est poursuivie avec cette compilation et a démontré à quel point, peu importe les époques, ce style si particulier, trouve toujours un public.

Jazz Loves Disney Album
Compilation Jazz Loves Disney 1 & 2 – a Kind of Magic (2017)
© Disneyphile 2023 / Tous droits réservés / Reproduction interdite

Articles en lien

Vous pourrez bientôt créer votre serre-tête personnalisé à Disneyland Resort

Florian Mihu

Les artistes de Disneyland Resort déposent une demande de syndicalisation

Florian Mihu

Le conseil municipal d’Anaheim vote à l’unanimité en faveur du projet DisneylandForward

Florian Mihu

Laisser un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et la gestion de vos données par ce site.