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Creating Fantastic Worlds

« Creating Fantastic Worlds: A Journey into Disney Worldbuilding » de D23

Retour dans cet article sur le panel « Creating Fantastic Worlds: A Journey into Disney Worldbuilding » organisé dans le cadre de la semaine événement D23 Fantastic Worlds Celebration. Cette conférence était proposée exclusivement aux membres D23 Gold. Durant cet événement, les fans ont pu en savoir plus sur certains des univers les plus emblématiques de The Walt Disney Company, tous labels confondus, des Studios d’Animation Walt Disney à Walt Disney Imagineering en passant par Marvel Studios, les Studios d’Animation Pixar ou encore Lucasfilm Ltd. Le panel fut présenté par Justine Ireland, auteure chez Lucasfilm Publishing, qui travaille notamment sur l’événement littéraire Star Wars : The High Republic.

Creating Fantastic Worlds: A Journey into Disney Worldbuilding

Autour d’elle, des figures créatives talentueuses issues de tous les univers de la firme aux grandes oreilles : Paul Felix, Designer Production au sein des Walt Disney Animation Studios, Noah Klocek, Designer Production au sein des Pixar Animation Studios, Luc Mayrand, Creative Executive pour Walt Disney Imagineering, Ryan Meinerding, Vice-Président en charge du Développement Visuel chez Marvel Studios, Andy Park, Responsable du Développement Visuel chez Marvel Studios et Mark Miller, Executive Creative Producer pour ILMxLab à Lucasfilm Ltd.

Les intervenants sont d’abords revenus sur leur manière d’appréhender les débuts de création d’un univers dans un projet. Chacun y est allé de sa propre analyse bien différente. Opportunité ou véritable contrainte, la page blanche est le fardeau de tous les créateurs. Noah Klocek conçoit cette notion comme une difficulté assez facile à gérer, puisqu’il parle de renouveau comme une saison printanière. Luc Mayrand a du mal à se projeter quant à lui s’il n’a pas de nombreux éléments à sa disposition. Ce n’est pas tant par où commencer qui lui pose problème mais par quoi. Mark Miller est dans un schéma narratif différent, car les codes de Star Wars sont riches mais bien définis. Il lui faut seulement les respecter et combler les espaces vides. Ryan Meinerding et Andy Park doivent s’appuyer quant à eux sur tout l’héritage de la Maison des Idées, avant d’entamer n’importe quel projet. Leur défi principal est de pouvoir transposer au mieux l’univers des comics sur grand écran. Enfin, Paul Felix aborde la page blanche autrement : cela ne le dérange pas dans le sens où l’on s’attend à ce que les artistes de Disney n’aient pas forcément les bonnes idées dès le départ. Le temps fait son affaire.

Lors de la conférence « Creating Fantastic Worlds: A Journey into Disney Worldbuilding », caque personne est revenue sur son propre travail pour Disney. Paul Felix a expliqué que sa première collaboration avc le studio de Mickey remonte au milieu des années 1990. Il participait alors à l’élaboration du film Tarzan, qui avait un temps été imaginé pour une exploitation télévisée. Kevin Lima était à la barre du projet et avait signé quelques années plus tôt Dingo et Max produit par DisneyToon Studios. Le but premier des équipes fut de se rapprocher au plus près de l’univers romanesque du livre. Ainsi, un voyage de recherche fut entrepris dans une véritable forêt tropicale, ayant eu pour impact d’améliorer considérablement l’apparence de la jungle dans le film. Dans Kuzco, L’Empereur Mégalo, un autre directeur artistique, Colin Simpson a eu l’idée d’utiliser des formes de bijoux incas et de les incorporer dans le style architectural de cet univers. Et sur Lilo & Stitch, il s’agissait également d’imiter le style personnel de Chris Sanders tout en essayant de revenir sur un style aquarelliste que l’on avait déjà connu dans les années 1930 et 1940 chez Disney. Paul a également expliqué une partie de la conception de la ville de San Fransokyo dans Les Nouveaux Héros. Une trame de fond fut imaginé pour justifier l’architecture novatrice et cosmopolite de la ville. Un tremblement de terre s’est produit en 1906 et la ville a été reconstruite par des immigrants japonais. Enfin, Paul est revenu sur son dernier projet en date, Raya et le Dernier Dragon, dont l’univers s’inspire quant à lui des cultures de l’Asie du Sud-Est. Les artistes ont dû rester fidèles au folklore artistique riche de ces régions car tous les éléments présentés ont une signification symbolique pour la culture asiatique.

Du côté des Studios de Luxo, Noah Klocek caresse l’idée selon laquelle la création possède des degrés divers de difficulté. Selon le type de monde à imaginer, la tâche sera plus ou moins ardue. Quand il s’agit d’un vaste univers fantastique, tout devient plus complexe alors qu’un univers se voulant réaliste sera plus facile à ériger. La crédibilité chez Pixar est un mot important. La ville de New Mushroomton dans En Avant a représenté un défi de taille. Il fallait non seulement créer une banlieue aux airs familiers tout en apportant une dimension fantastique. Après plusieurs essais infructueux, l’équipe a su trouver le bon équilibre.

Ryan Meinerding a démarré sa carrière chez Marvel Studios dès le premier film Iron Man. Il a d’ailleurs joué un rôle clef dans la création des personnages et de l’ambiance du film. Le plus important à ses yeux reste l’exigence de création d’un personnage et ce qui lui convient le mieux pour l’histoire. Dans le cas d’Iron Man, ils ont pu créer un nouveau langage visuel qui a permis de rendre lisible cette technologie auprès du grand public tout en exploitant l’iconographie des comic-books. Andy Park qui a grandi dans les années 1980 et 1990 est un fan des comics Marvel depuis toujours. En voyant le long-métrage Iron Man sur grand écran, il s’est fixé comme objectif de rejoindre cette merveilleuse équipe à son tour sur les prochains films.

Mark Miller a d’abord travaillé sur des films chez Lucasfilm avant de faire partie de l’aventure ILMxLab. Son approche de la modélisation de l’univers Star Wars en trois dimensions (et notamment en réalité virtuelle) est influencée par son expérience dans la création cinématographique. Le processus de développement d’un jeu est à peu près le même et il travaille toujours en étroite collaboration avec le Lucasfilm Story Group et l’équipe de Skywalker Sound avec le même soin que celui apporté sur un long-métrage. Concernant le jeu Vader Immortal : A Star Wars VR Series, les discussions allaient bon train sur le moindre détail soumis par les équipes : de la question de savoir si le château de Dark Vador aurait droit à un AT-ST à celle du nombre de Stormtroopers qui le le garderaient. Tout cela a été débattu. Mark nous apprend aussi que selon lui, toutes les histoires (et en particulier celles de Star Wars) ne se prêtent pas à la réalité virtuelle. L’histoire doit convenir à tel ou tel support. Son projet le plus récent a été de proposer une aventure immersive sur les terres de Batuu, la planète fictive des lands Star Wars dans le jeu Star Wars : Tales from Galaxy’s Edge, où l’équipe a commencé par créer une carte de la planète à la manière de ce qui se fait pour la création d’un parc à thème (et on pensera évidemment tout de suite à la conception de Disneyland par l’Imagineer Herb Ryman). Désormais, les fans peuvent explorer des zones inconnues au-delà de Black Spire Outpost et découvrir de nouvelles histoires passionnantes.

Le dernier participant de « Creating Fantastic Worlds: A Journey into Disney Worldbuilding », Luc Mayrand – qui était déjà intervenu dans la conférence Space Mountain : De la Terre aux Étoiles – Une Discussion avec les Imagineers, organisée par Disneyland Paris – nous a expliqué comment sa propre expérience a influé sur son travail chez Walt Disney Imagineering. Sa propre relation au cinéma et à la télévision a été un bon atout pour créer des mondes à 360 degrés pour les Parcs Disney. Il a eu la chance de participer à la création du land Treasure Cove à Shanghai Disneyland, l’une de ses meilleures expériences souligne-t-il. Cet univers de la piraterie est selon la quintessence de tout ce qui s’est fait depuis la création de la première attraction en 1967 en Californie, réunissant à la fois de « vrais » pirates et des pirates fictifs, le tout dans une zone immersive spécialement conçue pour le parc, et faisant la synthèse du savoir-faire de Walt Disney Imagineering concernant l’univers des pirates. Un autre défi avec chaque projet est de créer des histoires primaires et secondaires afin que les Visiteurs puissent vivre quelque chose de nouveau à chaque visite.

« Creating Fantastic Worlds: A Journey into Disney Worldbuilding » referme admirablement cette semaine dédiée aux univers de Disney. Cette conférence proposée par le club Disney D23 nous a permis d’en savoir plus sur la manière dont naissent certains des plus beaux mondes de Disney. Les plus grands labels de la compagnie étaient tous réunis pour les membres D23 Gold. Cliquez ici pour découvrir tous les autres compte-rendus des panels.

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