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Critique de Disney Les Making-Of – Star Wars : The Mandalorian, saison 2

Disponible depuis le 25 décembre 2020 sur la plateforme Disney+, le documentaire Disney Les Making-Of – Star Wars : The Mandalorian, saison 2 (Disney Gallery: The Mandalorian – Making of Season 2) est une seule entité de 65 minutes alors que la première saison (dédiée à la première saison de la série) était divisée en huit épisodes abordant huit domaines différents dans la création de la série. Le format est non seulement différent ici mais aussi la manière d’aborder les coulisses.

Un documentaire de 65 minutes pour la saison 2

Une table ronde entre cinéastes était proposée durant la saison 1 : ici, une présentation plus sobre et traditionnelle est proposée aux téléspectateurs, avec des scènes making-of, entrecoupée d’interventions de Jon Favreau, Dave Filoni et des autres créateurs de la série, ainsi que d’extraits des huit nouveaux épisodes. Découvrez notre avis sur ce making-of et les différentes informations révélées sur la conception de la saison 2.

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Tout d’abord, nous avons appris que comme la première saison de Star Wars : The Mandalorian, la deuxième saison a utilisé le nom de code de production « Huckleberry ». George Lucas s’est rendu à plusieurs reprises sur le plateau de tournage de la série comme ce fut le cas durant la saison 1. Il y a fait la rencontre de l’actrice Rosario Dawson dans son costume de Ahsoka Tano. « Pour la deuxième saison, ce qui est le plus important pour moi, c’est de faire en sorte de prendre soin des gens » a déclaré l’acteur Pedro Pascal (Din Djarin) à la volée aux caméras. Pour la saison 2, Dave Filoni et Jon Favreau se sont un peu plus amusés après avoir posé les bases narratives dans la saison 1. On a pu remarquer que de toute évidence, l’actrice Amy Sedaris (Peli Motto) improvise beaucoup lors de ses prises.

Tout en dirigeant l’acteur Timothy Olyphant (Cobb Vanth) pour le chapitre 9, Jon Favreau fait référence aux films de westerne spaghetti de Sergio Leone, un style qui s’est effectivement ressenti au visionnage de cet épisode. Jon Favreau toujours a parlé de son désir d’occuper le poste de réalisateur pour un épisode cette saison après avoir exercé uniquement les fonctions de producteur exécutif pour la première saison et supervisé toute la série. Il dit qu’il s’est lancé beaucoup de défis, tout en sachant que la série fonctionne mieux quand elle est confiée à un réalisateur extérieur. Le superviseur de l’animation Hal Hickel et le concepteur de production Doug Chiang parlent de la création du Dragon Krayt pour le chapitre 9 à partir du matériel de référence existant de Star Wars. À mesure que la créature vieillit, elle développe des membres supplémentaires. Le dragon a fini par mesurer plusieurs dizaines de mètres de long. Il se déplace dans le sol en liquéfiant le sable qui l’entoure avec des ondes sonores. Doug Chiang le compare au requin du film Les Dents de la Mer :

« Moins vous en révélez, mieux c’est. »

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Pour la deuxième saison, Jon Favreau a essayé de penser à de nouvelles façons d’utiliser le Volume (la technologie permettant de tourner en studio en recréant des décors numériques sans écran vert). L’arène souterraine en était un des premiers exemples. Le Volume est également devenu plus important en terme de superficie dans la saison deux. Il mesure 60 mètres de long et 7 mètres de hauteur. Les nouvelles méthodes de colorimétrie créées par le département d’effets visuels de Lucasfilm, Industrial Light & Magic, ont permis au directeur de la photographie Baz Idoine de tourner des scènes avec un très faible éclairage. Jon Favreau, son fils de 18 ans, Dave Filoni, et l’acteur et réalisateur Carl Weathers ont aidé à peindre les graffitis présents dans le chapitre 9, sous la supervision du graffeur David Choe, qui a créé la majeure partie de ces murs et a également fait une apparition en caméo dans la peau d’un alien. Cachée parmi les graffitis, se trouve une représentation d’un duel au sabre laser entre Luke Skywalker et Dark Vador, parmi des combattants TIE, des X-Wings, l’Étoile de la mort et divers autres easter eggs Star Wars.

Les talents de Lucasfilm ont propulsé cette série au sommet

Une salle de conception de maquillage a été construite sur place pour la production de la saison deux afin d’accélérer le processus de maquillage. Les combattants d’arène gamorréens sont censés avoir l’air plus maigres que les gardes du palais de Jabba le Hutt. Leurs accessoires vibro-haches étaient en aluminium. Jon Favreau voulait que la scène de l’arène ressemble à un film de gangsters, car il aime que Star Wars puisse plonger dans une variété de genres. Dans la suite du documentaire, on aperçoit Jon Favreau diriger l’acteur John Leguizamo pour lui expliquer l’intention qu’il souhaite pour la voix de Gor Koresh et l’entraîner à entrer dans ce rôle proche d’un Marlon Brando dans Le Parrain. « Ce qui est amusant dans l’expérience de faire Star Wars : The Mandalorian, c’est que c’est une équipe créative qui travaille ensemble. » a déclaré Jon Favreau. Si l’on en croit certaines images, il semble que Pedro Pascal ait pu être physiquement sur le plateau et en costume de Mandalorien beaucoup plus pour la saison deux que pour la première saison. Le créateur de la série voulait que Mando prononce le mot « Maclunkey ! » quand il éteint le réverbère au chapitre 9, mais Filoni l’en a dissipé. Doug Chiang parle de la création d’une planète de glace distincte de Hoth au chapitre 10 en utilisant des glaciers. Lui et le réalisateur Peyton Reed discutent également de l’évolution des araignées de glace à partir du concept art que Ralph McQuarrie avait créé pour Dagobah dans Star Wars : L’Empire Contre-Attaque. Peyton Reed a aimé que la majeure partie du chapitre 10 soit composée de scènes entre un gars avec un casque, une marionnette et la « Lady Frog » interprétée par Misty Rosas (qui a également joué Kuiil dans la première saison), qui a apporté beaucoup de physicalité au rôle. La Femme Grenouille est réalisée avec un costume et un masque, le tout amélioré par des effets numériques ajoutés en post-production. Ses sauts ont également été créés en utilisant de la CGI.

« C’était quelque chose qu’elle devait faire de toute façon » a déclaré Pedro Pascal à propos de Bryce Dallas Howard revenue à la réalisation dans la saison 2 de la série. Le bateau Trask a été construit sur une scène à l’extérieur du Volume avec un réservoir d’eau de 5 mètres sur 5 dans sa coque. Bryce Dallas Howard explique comment Jon Favreau a insisté pour que l’équipe n’intègre pas de plans spéciaux dans le volume qui ne pouvaient pas être réalisés sur place. La costumière Shawna Trpcic explique comment tous les costumes de Mon Calamari sont destinés à devenir vintage. Alors que le personnage de Jon Favreau, Pre Vizsla, partageait des scènes avec Bo-Katan Kryze (Katee Sackhoff) dans Star Wars : The Clone Wars, les deux acteurs n’ont jamais enregistré leur voix ensemble. Des années plus tôt, Dave Filoni avait dit à Sackhoff que Bo-Katan pourrait éventuellement passer de l’animation à la prise de vue réelle. Sasha Banks (Mercedes Varnado AKA WWE) a obtenu le rôle de Koska Reeves parce que Jon Favreau voulait un personnage mandalorien avec sa marque de férocité et d’énergie. Bryce Dallas Howard a demandé à une figurante de payer en chèque dans la scène de l’auberge sur Trask parce que « les dames paient dans mon univers ». Carl Weathers dit que la première saison lui a donné « une idée de dynamique de la série et du mouvement dans les histoires » et que son expérience de l’action en tant qu’acteur l’a aidé à réaliser son épisode. « J’adore vraiment réaliser. Et plus je le fais, plus je veux en faire. » Les rues de Nevarro ont été reconstruites et rafraîchies de la première à la deuxième saison. Pedro Pascal dit qu’il adore travailler avec l’actrice Gina Carano (Cara Dune) et parle de sa carapace, « il y a du sentiment et une personne vulnérable derrière ». Trpcic a donné à Cara Dune une armure améliorée avec un nouveau travail de peinture, mais elle a encore des coupures et des ecchymoses parce qu’elle voulait respecter le fait qu’« elle est une femme dure ». À un moment donné, l’opérateur de la perche micro porte un short rose sur son jean, en hommage à un membre de l’équipe du tournage du film Star Wars original.

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Le chapitre 13 réalisé par Dave Filoni s’est déroulé entièrement à l’extérieur mais a été tourné exclusivement dans le Volume et sur les « soundstages ». Dave Filoni parle de l’influence du cinéma samouraï d’Akira Kurosawa sur son épisode, nous le voyons expliquer les batailles de samouraï à Rosario Dawson, et les coordinateurs de cascades expliquent comment ils ont implémenté ce style dans la chorégraphie du combat. Il était important pour Dave d’honorer l’histoire animée d’Ahsoka Tano dans Star Wars : The Mandalorian. « Je n’ai intentionnellement pas fait intervenir ce personnage dans la première saison parce que je ne voulais pas tout gâcher. » Les maquilleurs expliquent à quel point il était difficile de recréer le personnage d’Ahsoka en live-action. Les magiciens des accessoires ont eu une difficulté similaire à donner à ses sabres laser un aspect correct. Ils ont fini par devoir utiliser des batteries externes pour que les poignées aient la bonne taille et la bonne forme. L’éclairage des lames de sabre laser a aidé les créateurs à composer leurs plans. Dave Filoni dit qu’il n’aime pas amener des personnages existants dans la série à moins qu’ils ne servent un but, comme la façon dont Ahsoka nous a aidés à apprendre le nom de Grogu et pouvait ressentir ses pensées. Nous voyons des images de George Lucas tenant la marionnette de Grogu et Jon Favreau en train de prendre des photos de lui. Un peu de temps est passé avant la prise de décision d’amener Boba Fett dans Star Wars : The Mandalorian, et nous assistons dans le documentaire Disney Les Making-Of – Star Wars : The Mandalorian, saison 2 à un débat sur la question de savoir si le public relèvera ou non l’indice déposé dans la première saison. Robert Rodriguez avait neuf ans lorsque le film original de Star Wars est sorti, et il dit qu’il l’a revu encore et encore dans les salles. Il dit qu’il est devenu un grand fan de Boba Fett avant même que L’Empire Contre-Attaque ne sorte : « Il a toujours été mon personnage préféré. » L’acteur Temuera Morrison se dit honoré de ramener Boba Fett. Les coordinateurs de cascades ont utilisé son mouvement de danse traditionnelle maorie dans certaines chorégraphies de combat. L’équipe de maquillage a expérimenté différents degrés de cicatrices sur le visage du chasseur de primes depuis la fosse de Sarlacc. Trpcic dit que la posture de Temuera Morrison a changé quand il a finalement mis l’armure. « C’est un sentiment assez évolutif. Il est le pivot de la galaxie. Vous ne voulez pas jouer avec ce type », dit Morrison. Robert Rodriguez a transformé une scène de bataille de trois pages en une scène de bataille de neuf minutes « parce que j’étais tellement excité de ramener Boba. Je voulais qu’il soit à la hauteur de son nom que nous chuchotions depuis que nous étions enfants. Si Mando est un Pistolero, Boba doit être un barbare. »

Des enfants sur un plateau de tournage

Robert Rodriguez a tourné un animatique pour la grande scène d’action du chapitre 14 dans son arrière-cour en utilisant ses fils, ses costumes d’Halloween de Boba Fett et de stormtroopers et des figurines Star Wars. Le Bâton Gaffi que Boba Fett utilise a été spécifiquement demandé par Temuera Morrison, et est plus long et plus mince que ceux utilisés par les Hommes des Sables dans les films Star Wars originaux. Les scènes d’action de Tython ont été tournées sur place à Simi Valley, en Californie, en raison de certaines limitations techniques du Volume. Bon nombre des roches ont été fabriquées à la main et toutes les explosions sauf une ont été ajoutées en post-production. L’actrice Ming-Na Wen (Fennec Shand) dit qu’elle adore faire des trucs physiques, mais après les difficultés de tournage sur place dans le sud de la Californie, elle était prête à retourner au Volume. Temuera Morrison a également joué de la guitare aux côtés de Robert Rodriguez pendant les pauses de tournage. Il a chanté une chanson de blues durant le tournage de cette deuxième saison de Star Wars : The Mandalorian. Le réalisateur Rick Famuyiwa explique comment lui, Jon Favreau, Dave Filoni et Christopher Yost sont les seuls à avoir contribué à l’écriture de la série. Il dit qu’il voulait montrer les nuances de gris dans Star Wars avec le chapitre 15, au lieu de toujours regarder la moralité manichéenne de la franchise. L’acteur et comédien Bill Burr (Migs Mayfeld) dit que Famuyiwa est extrêmement cool et décontracté sur le plateau malgré le fait que ses épisodes soient très précis et minutieusement planifiés. Le documentaire nous offre un aperçu intéressant des coulisses sur la façon dont le vaisseau Slave I tourne en rotation sur lui-même en fonction des vidéos présentées sur les écrans du Volume. « La rotation est un bon truc. »Dave Filoni Un modèle miniature du croiseur léger de Moff Gideon a été construit pour la production. Le superviseur des effets visuels a utilisé sa plate-forme de contrôle de mouvement pour prendre un certain nombre de plans à l’aide de cette miniature. Les maquettes ont également été utilisées d’une autre manière innovante pour la saison deux – elles ont été construites, numérisées, puis utilisées comme arrière-plans à projeter derrière les acteurs avec la technologie de Volume.

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Peyton Reed était ravi d’explorer un nouveau duel dans la saga avec le chapitre 16, d’autant qu’il s’agissait ici de celui entre Mando avec sa lance en Baskar et Moff Gideon avec le Sabre Noir. Les responsables des accessoires expliquent à quel point il était difficile de faire en sorte que le Sabre Noir soit parfait pour Dave Filoni. L’acteur Giancarlo Esposito (Moff Gideon) a utilisé tellement de rage dans ses scènes de combat qu’il a presque endommagé tous ses Sabres Noirs dans le duel. « Giancarlo apporte la plus grande énergie qui soit. Cela fait également ressortir mes compétences. Les gens vont être époustouflés »Lateef Crowder, double cascadeur de Pedro Pascal sous l’armure du Mandalorien. Les Dark Troopers étaient joués par des cascadeurs en costume. Leurs membres et leurs articulations ont été manipulés numériquement en post-production. Jon Favreau voulait que leur armure ressemble à celle de Dark Vador avec une caractéristique commune : refléter la lumière. En dépit du fait qu’ils étairnt de simples acteurs costumés, Doug Chiang voulait toujours que les Dark Troopers ressemblent à leur inspiration originale dans le jeu vidéo Star Wars : Dark Forces de 1995. Le palais de Jabba était impossible à recréer dans le Volume, il a donc été reconstruit aussi précisément que possible sur un plateau, dans les moindres détails. Matthew Wood qui travaille à Skywalker Sound a repris son rôle de Bib Fortuna qu’il avait déjà incarné dans Star Wars : La Menace Fantôme. Sur les dernières images de Disney Les Making-Of – Star Wars : The Mandalorian, saison 2, Jon Favreau, Doug Chiang et Dave Filoni reviennent sur l’histoire de Fortuna qui est devenu glouton après avoir pris le trône de Jabba. Le personnel de Bib Fortuna dans cet épisode a été inspiré de la gamme de figurines d’action de la marque Kenner sortie en même temps que le film Star Wars : Le Retour du Jedi. « J’ai ressenti un sens extrême de la responsabilité pour réussir cet épisode. »Peyton Reed.

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Disney Les Making-Of – Star Wars : The Mandalorian, saison 2 est une très belle occasion de se remémorer les meilleurs moments de la saison 2 de la série Star Wars : The Mandalorian, qui a excellé d’un bout à l’autre. C’est l’occasion d’en comprendre davantage sur la manière dont tel personnage ou telle action a pu se concrétiser à l’écran. Nous sommes aussi assez heureux d’apprendre que quelques scènes furent tournées en extérieur cette fois-ci. En revanche, pas un mot n’a été donné sur les coulisses du retour de Luke Skywalker. Même si on comprend tout à fait ce choix éditorial, il aurait été peut-être intéressant d’aborder au moins le contexte de ce retour et sa justification, sans pour autant expliquer les coulisses de recréation en numérique à partir d’un acteur réel. On déplore également que la création de la musique n’ait pas été mise en avant dans ce documentaire, alors que beaucoup de nouvelles ambiances ont été créées pour introduire les nouveaux personnages. On notera en revanche un format beaucoup plus resséré de 65 minutes, mais peut-être plus sincère etmoins promotionnel par rapport à la première saison, qui manquait de rythme avec les interventions en plateau des créateurs sous forme de table ronde. On vous recommande fortement cette docusérie.

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