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Rencontre avec l’équipe créative et les voix françaises de En Avant

Le 27 février 2020 s’est tenue dans le cadre prestigieux de l’Hôtel Le Bristol à Paris la conférence de presse française du film d’animation En Avant. A cette occasion, Disneyphile convié par The Walt Disney Company France, a pu en savoir davantage sur la genèse de ce projet des studios Pixar, sa conception et les messages qu’il véhicule grâce à l’équipe créative qui était présente. S’en est suivie un échange tout aussi passionnant avec les deux voix françaises principales qui incarnent les héros Ian et Barley. Elles sont revenues sur leur expérience de doublage et leur rapport à l’univers du studio de Luxo.

Rencontre avec Dan Scanlon et Kori Rae

Un dossier revient en détails sur certains pans du processus créatif de En Avant, 22ème long-métrage de Pixar Animation Studios. Le réalisateur Dan Scanlon et la productrice Kori Rae ont bien voulu répondre à de nouvelles questions de la presse lors de cette conférence.

Natif du Michigan, Dan Scanlon y grandit de 1976 jusqu’au milieu des années 1990. Passionné d’art, d »animation Warner Bros.Disney et Pixar, il est diplômé en 1998 au Columbus College of Art and Design dans domaine de l’illustration. Il démarre sa carrière dans petit studio de l’Ohio en tant qu’animateur jusqu’à ce que la direction le transfère dans le département Histoire, un geste dont il se dit extrêmement reconnaissant. Il travaille sur le film Joseph, le Roi des Rêves chez DreamWorks Animation et sur le court-métrage The Indescribable Nth chez Character Builders. Il participe par la suite à l’élaboration des storyboards des films Les 101 Dalmatiens 2 : Sur la Trace des Héros et La Petite Sirène 2 : Retour à l’Océan au sein de DisneyToon Studios. Dan Scanlon rejoint les Studios d’Animation Pixar en septembre 2001 où il démarre cette nouvelle étape en travaillant sur les storyboards de Cars : Quatre Roues. Il signe le scénario et co-réalise ensuite le cartoon Martin et la Lumière Fantôme proposé en bonus du DVD du premier film de la saga. Il travaille aussi sur les storyboards de Toy Story 3 et se place en conseiller des réalisateurs pour les aider à concrétiser leurs idées. En plus de son travail chez Pixar, il écrit et réalise son premier film en live-action, Tracy, sorti en 2009. Il signe son premier long-métrage d’animation en 2013 avec Monstres Academy, qui a rapporté plus de 738,9 millions de dollars dans le monde au box-office, et a reçu le Hollywood Animation Award aux Hollywood Film Awards 2013. Il planche ensuite durant six ans sur En Avant, son second film animé. En qualité de vice-président à la Création chez Pixar, Dan Scanlon s’implique dans la prise de décision créative du studio et est consulté sur les films en développement et en cours de production. Dan Scanlon est le producteur exécutif de deux films Pixar prévus à partir de 2021.

en avant conference de presse

Kori Rae est native du New Jersey. Sportive depuis sa jeunesse, elle étudie l’anglais au Rollins College. Elle devient par la suite enseignante puis se cherche au niveau de sa carrière goûtant au journalisme, à l’édition etc. Après avoir parcouru les Etats-Unis, elle finit par se retrouver en Californie, où elle décroche alors un poste de chef de projet pour une entreprise audiovisuelle. En 1993, année de son trentième anniversaire, elle entre chez Pixar Animation Studios grâce à un ami qui travaillait sur la partie publicitaire du studio. Elle commence au bas de l’échelle en tant qu’assistante d’un producteur exécutif dans ce secteur publicitaire. Un an plus tard, elle rejoint l’équipe de production cinématographique et commence par travailler sur 1001 Pattes (a bug’s life) et Toy Story 2 en tant que directrice de l’animation puis sur Monstres & Cie et Les Indestructibles en tant que productrice associée. Sur Là-Haut, elle est productrice lors de la pré-production du film puis devient productrice et productrice exécutive sur la série Cars Toon. Elle est par la suite choisie pour produire Monstres Academy, où elle s’associe pour la première fois avec le réalisateur Dan Scanlon. En 2018, elle est productrice associée du film Les Indestructibles 2 et travaille parallèlement sur En Avant.

Entretien avec l’équipe créative de En Avant

[Presse] Pourquoi c’était important pour vous [Dan Scanlon] de raconter cette histoire ?

[Dan Scanlon] Oui, j’ai perdu mon père quand j’avais un an et mon grand frère en avait trois. On se rappelle peu de lui et on s’est souvent posé des questions de savoir qui il était. Donc, c’était important pour moi et Kori de faire ce type d’histoire personnelle car c’est ce qui fonctionne le mieux en se connectant au public.

[Presse] Le thème de la mort est récurrent dans les long-métrages Pixar. Est-ce une volonté des studios de traiter ce thème adulte à un jeune public ?

[D. S.] Je pense que tout le monde pense à la mort [rires]. Bien-sûr, la mort fait partie de la vie. On se pose tous des questions existentielles, qu’on soit enfant ou adulte. Je trouve que ce film donne aux enfants un cadre sécurisant où on peut discuter de ces thèmes qui restent assez graves mais qui touchent tout le monde.

[Kori Rae] Pour moi, il ne s’agit pas tant de mort et d’obsession sur ce thème. On est dans un environnement émotionnel où on tente de trouver des réponses à des questions que l’on se pose forcément tous sur des thèmes très personnels.

[Presse] Est-ce que l’effet #MeToo trouve une connexion chez les héroïnes des studios Pixar et notamment les personnages guerriers, les « femmes fortes ». Le film En Avant nous donne l’impression qu’on assiste à un tournant, un passage qui nous montre que ce type de personnage féminin est de plus en plus présent.

[K. R.] Je ne suis pas sûre. C’était important pour Dan d’avoir le personnage de la mère [Laurel Lightfoot], cette « femme guerrière » dans cette histoire. Ça lui paraissait important.

[D. S.] Ma mère à moi était d’un tempérament guerrier. C’est elle qui m’a élevé moi et mon frère. C’était nous trois contre le monde. Et dans le film pour moi, c’était important de montrer ce personnage comme quelqu’un qui travaille dur. Les trois sont dans une quête même si ils ne sont pas ensemble, c’était important pour moi de montrer qu’ils travaillaient ensemble.

[Presse] Merci pour le film et cette fin très courageuse. Avez-vous du vous battre pour avoir cette fin pas attendue ?

[D. S.] Merci pour cette question. C’est vraiment un témoignage au niveau de Pixar qui souhaite réaliser ces fins nouvelles et risquées mais à la fois très vraies. J’ai trouvé dès le départ un soutien de Pixar pour cette fin un peu inattendue parce que c’était bon pour l’histoire. Certaines voix dans les réunions demandaient si le père de Ian pouvait se retourner à la fin et juste faire ‘coucou’ à son fils mais ça n’était pas nécessaire pour le film. Parfois, ce que l’on veut et ce dont a besoin ne sont pas exactement les mêmes choses.

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[Presse] Vous dites que votre film est personnel. Est-ce qu’il a pu soulager le deuil de votre passé justement ?

[D. S.] Absolument, j’ai dit à ma maman que je profite un peu de ma vie pour faire de l’art, pour faire ce film. Et ma maman m’a dit au contraire que c’est vous qui en profitez. Pour moi, il y a une bonne relation entre moi, ma mère et mon frère mais depuis ce film, nous nous parlons plus avec émotion, nous nous disons plus ‘je t’aime’, presque trop. J’espère que les autres en regardant ce film apprécieront ce qu’ils ont maintenant et ne se focaliseront pas sur ce qu’ils n’ont pas.

[Presse] Comment avez-vous animé la scène de danse du père Lightfoot ?

[K. R.] Nous avons passé énormément de temps, à animer chacune des jambes du père et son bassin. Comment communiquer l’émotion à travers ses jambes ? On s’est dit au début, on va faire quelque-chose très grand mais en faisant quelque-chose de plus subtil, nous avons pu communiquer encore mieux ce que nous voulions pour les spectateurs. Dans cette séquence de danse, c’est vrai que les mouvements sont très amples mais les animateurs voulaient aussi montrer un peu de ‘fun’ dans ce personnage.

[Presse] Comme beaucoup de contes, on se sert de la magie, de créatures fantastiques etc. pour dire des choses sur notre société moderne. Est-ce que vous trouvez qu’on a oublié un peu certaines traditions comme dans le film, un peu d’où on venait ?

[D. S.] La nature est magique. Les animaux et les créatures qui nous entourent tous les jours sont magiques. D’où la blague des licornes qui sont un peu des raton-laveurs ou des écureuils. En fait, même si on regarde de près les raton-laveurs et les écureuils, il y a quelque-chose de magique donc c’est ça qu’on voulait montrer, c’est le thème du film. Il faut vraiment apprécier ce qu’il y a autour de nous, ici les animaux, mais aussi nos familles et nos proches.

[Presse] L’heroic fantasy se divise en deux courants : d’une part celui du (Le) Seigneur des Anneaux, et d’une autre part celui du Graal. Dans quel univers En Avant baigne-t-il et se revendique-t-il de Donjons & Dragons ?

[D. S.] On voulait faire de ce film une vraie aventure fantastique et capturer cette notion de quête classique, comme on dit en anglais « l’high adventure », la grande aventure.

[Presse] Vous avez travaillé ensemble sur Monstres Academy. Comment votre relation a influencé votre travail sur En Avant ?

[K. R.] Dans un premier temps, notre relation a changé car dans le premier film, nous étions en train de nous connaître, nos goûts, et ce qui était important pour nous. Deuxièmement, ce qui était très différent avec Monstres Academy, c’est que nous avions un certain cadre alors qu’ici nous avions plus de libertés et que nous pouvions faire plus de choses que nous voulions.

[Presse] Est-ce que vous êtes de grands joueurs de Donjons & Dragons ?

[D. S.] Aucun des deux [rires]. Beaucoup de gens chez Pixar étaient à fond dans cet univers et nous avons pu apprendre plein de choses de ce jeu  grâce à eux et la complexité de ce type de jeu, tout en restant fidèle.

[Presse] Le fait de travailler pour Disney et Pixar qui sont des grandes maisons de l’animation, est-ce stimulant ou cela vous donne la pression de peur d’être jugé par rapport aux autres films déjà produits ?

[K. R.] Je pense que c’est une bonne pression. Ce qui est chouette chez Pixar, c’est que tous les cinéastes travaillent ensemble, c’est très collaboratif. Une fois que nous avons commencé la production du film, on ne pense plus trop au passé et on se focalise vraiment sur le projet. Heureusement, on est encouragé par tout le monde d’aller au bout.

Rencontre avec Thomas Solivéres et Pio Marmaï

La conférence de presse française de En Avant s’est poursuivie par l’intervention des comédiens Thomas Solivéres et Pio Marmaï, qui prêtent leur voix respectivement à Ian et Barley Lightfoot. Thomas Solivérès est un acteur français né au début des années 1990. Intouchables, Les Gamins, Respire, L’Étudiante et Monsieur Henri, Sales Gosses, Plonger.. Quelques titres à son actif. En 2018, il a décroché le premier rôle du film Les Aventures de Spirou et Fantasio puis redonnait vie en 2019 à Edmond Rostand, dans une adaptation pour le cinéma d’une pièce de théâtre. Il a également joué sur scène notamment dans Harold et Maud en 2011 aux côtés de Line Renaud. On l’aperçoit aussi à la télévision dans VDM, La Série sur NT1, Clash sur France 2 et Scènes de Ménage sur M6. Pio Marmaï, natif de Strasbourg, est un comédien plus que confirmé désormais. Après des débuts sur les planches dans les années 2000, il est révélé grâce au film Le Premier Jour du reste de ta vie, réalisé par Rémi Bezançon, pour lequel il reçoit un César du Meilleur Espoir Masculin. Il retrouve le même cinéaste en 2011 dans Un heureux événement dans lequel il partage l’affiche avec Louise Bourgoin. Il enchaîne alors les succès critiques et/ou commerciaux : Alyah, Toute Première Fois, Nos Futurs, Vendeur, Ce qui nous Lie, Santa & Cie, et plus récemment Mais Vous Êtes Fous.

Entretien avec les voix françaises de En Avant

[Presse] Comment se sont déroulées ces séances de doublage ?

[Thomas Soliverès] Très bien, on ne s’est pas du tout vu car chacun double de son côté. Cela demande beaucoup d’énergie et de technique.

[Pio Marmaï] On transpire beaucoup et ça demande beaucoup d’énergie. Quand on est tout seul en studio dans une microcahute, on rentre dans la peau de son personnage, ça demande beaucoup d’investissement voire de surinvestissement. J’ai trouvé ça plus compliqué que je ne l’imaginais.

[Presse] Vous vous inspirez beaucoup des voix originales ou pas du tout ?

[T. S.] Oui, évidemment, il faut qu’on se cale sur les voix de Chris Pratt et Tom Holland. On les écoute, on les intègre et on essaye de se rapprocher au maximum. Evidemment, il y a la langue anglaise et la langue française donc on essaie de s’en rapprocher le plus et de l’énergie.

[P. M.] C’est clair. [rires]

[Presse] Je suis très admirative des doublages des studios Disney en règle générale. J’ai trouvé votre doublage très bon. J’ai une question pour Pio Marmaï car je connais beaucoup moins Thomas Soliverès. J’ai vu beaucoup de vos films et souvent vous jouez des personnages un peu en retrait et dans la discrétion. Est-ce que ça vous a libéré de faire Barley ?

[P. M.] Je suis toujours curieux de découvrir toujours plus de sensations. Pour moi, faire un doublage comme ça, c’est plus qu’un film : ce sont de nouvelles méthodes de travail et d’investissement. Il y avait quelque-chose de l’ordre de l’excès que je m’autorise peut-être moins dans d’autres films. Il y avait la possibilité d’explorer des choses de dingue, de jeux… Il y avait quelque-chose que j’avais jamais fait. Si je peux faire Barley, c’est bien et un mix des deux je ne sais pas. [rires]

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[Presse] Avez-vous eu des informations avant le doublage sur le scénario ?

[T. S.] Pas du tout, même pendant le doublage. On double au fur et à mesure. On n’est pas « spoilé » mais on est surpris du coup sur certaines scènes. J’ai deux grands frères donc En Avant m’a forcément touché aussi ; j’ai été bouleversé par plein de choses. J’ai adoré ce film et suis très fier d’avoir travaillé avec Pio et Disney et Pixar. On les en remercie encore aujourd’hui.

[P. M.] En fait, il y avait déjà la bande-annonce américaine. Quand j’ai vu ce petit personnage bleu en veste en jean et en camionnette, je me suis dit que c’est lui que j’allais jouer. [rires] J’étais excité. Je sais pas, on t’appelle et on te demande si tu veux faire un Pixar. J’étais hystérique et j’ai répondu évidemment avec le flegme que j’essaie toujours de garder ; j’étais hystérique. C’est normal. Ce sont des films qui m’ont marqués. A chaque fois, les propositions sont quand même singulières. Ce sont des objets à chaque fois dingues, assez riches. Moi, ça me rend curieux.

[Presse] Est-ce pour vous un autre travail du comédien habituel ; vous êtes-vous préparés avant ? Aviez-vous la bande passante ? Est-ce ça vous a aidé ?

[P. M.] La bande passante, c’est une image et un point laser et le texte défile et il faut suivre le texte au niveau du pointeur. Parenthèses refermées. 

[T. S.] Très bonne intervention. Alors, ça se rapproche finalement du métier d’acteur. C’est exactement la même chose. Ça demande énormément d’énergie, de technique. Je pensais pas que c’était si technique que ça. On a eu la chance de travailler avec Hervé Rey qu’on embrasse et qui nous a fait très bien travailler. La bande passante, on est obligé de l’avoir car on connait pas le texte. On écoute une fois la version anglaise et on attaque tout de suite. On le fait sur le moment, on attend pas.

[P. M.] Aux Etats-Unis, c’est un peu l’inverse. Ce sont les acteurs qui jouent entre eux, qui créent les situations et le scénario vient se poser dessus et l’animation alors que nous on est obligés de s’adapter à un carcan. C’est beaucoup plus technique. [rires] Et en terme de labiale, les sonorités françaises sont différentes donc il faut trouver le rythme toujours à l’intérieur de cette cahute.

[T. S.] Sans se jeter de fleurs, j’ai l’impression que cette VF fonctionne plutôt bien.

[Presse] Au niveau du casting, pourquoi on vous a choisi pour ces rôles ?

[P. M.] Je pense qu’avec Disney, il y avait une volonté de travailler ensemble à un moment ou un autre. Et je pense qu’il fallait trouver aussi un personnage qui me corresponde. Si je reviens à mes projets précédents, il faut une histoire de cohérence. Il ne fallait pas juste mon nom dans un film d’animation ; il fallait quelque-chose de cohérent.

[T. S.] J’ai une petite anecdote. Avec Pio, on ne s’était jamais rencontrés. On a un ami en commun, Romain, qui travaille chez Gaumont et qui s’est marié. Vous ne le connaissez pas mais il est super sympa. Il s’avère donc qu’il s’est marié et que j’étais à son enterrement de vie de garçon. Et puis…

[P. M.] Vous avez voir, l’histoire est particulièrement longue. 

[T. S.] Vous avez 3h ou pas ? Il y a un film d’ailleurs qui est en train d’être tourné sur ça. [rires] Bref, enterrement de vie de garçon, amusement, fun, escape game, victoire !

[P. M.] Victoire de l’escape game.

[T. S.] A Châtelet.

[P. M.] Première partie de l’histoire terminée.

[T. S.] On marche, on déconne. Puis on passe devant une affiche d’un film d’animation. Et Pio me dit, c’est pas celui-là mais moi je vais faire le Pixar. Et il me dit ça à moi. Et je dis ‘Oh la chance ! T’as trop de chance’. Cut ! Et voilà !

[P. M.] On est en face de vous avec ces personnages de En Avant.

[T. S.] C’est fou ça. En fait, Romain m’appelle et me dit ‘Ecoute, Disney n’a pas encore trouvé le rôle du jeune.’ Et du coup, c’est moi qui ai appelé et j’ai demandé à mon agent si je pouvais passer l’audition. J’ai passé l’audition et… je l’ai pas eu ! [rires] Nan, c’est pas vrai, je l’ai eu sinon je serais pas là…. […] L’histoire n’était pas trop longue ?

[Presse] Est-ce que, comme le réalisateur du film, est-ce qu’il y a des similitudes entre votre histoire personnelle à vous et l’histoire de ces deux personnages ? Pas forcément de la perte d’un parent mais une relation fraternelle forte, une relation avec votre mère importante… Au contraire, est-ce qu’il a fallu partir dans un gros travail d’acteur, de recherche ?

[T. S.] Pour tout vous dire, moi j’ai deux grands frères, qui sont beaucoup plus âgés que moi. Et cette histoire m’a vraiment bouleversé. Et pour vous dire la vérité, il y a une scène en particulier où, au doublage, je l’ai vu et je me suis effondré d’émotion et ai demandé à sortir trois minutes car ça touché exactement ce que représente l’essence même d’une relation entre frères. Ça m’a profondément touché : leur relation est juste et touchante. Voilà pourquoi je suis content de participer à ce film.

[P. M.] A l’inverse, je n’ai pas de frères ou soeurs. Ma vie intime, ben on perd des gens proches et ça arrive à tout le monde. C’est sûrement un point en commun avec cette histoire. Si j’avais un frère… Cette relation me plaît. Si ça avait pu ressembler à ça, j’aurais pu trouver ça agréable. C’est bien vu.

[Presse] Et c’est sympa de nos jours de voir une relation entre frères dans un film d’animation. Peut-être qu’aujourd’hui on a tendance à plus être libre dans l’émotion.

[P. M.] Il y a une sorte de pudeur qui se dégage du film, de maladresse que je trouve touchante. Rien n’est acquis. Il y a un travail entre l’un et l’autre, de fraternité, c’est singulier, ça ne se trouve pas partout.

[T. S.] Sans oublier les personnages féminins de En Avant. Le personnage de la mère est très important et amène beaucoup de tendresse et de lien entre les deux frères et apporte de la puissance à ce film.

[Presse] Quel est votre Pixar préféré ? Où la voix que vous auriez aimé incarner ?

[T. S.] Alors, sans dire que c’est génial tout le temps, mais c’est vrai, il y en a plein. Là-Haut, COCO, Vice-VersaPixar est l’un des studios les plus importants et intéressants aujourd’hui.

[P. M.] Moi j’aurais choisi un ballon de Là-Haut. Pas évident forcément dans le souffle mais un travail pour le coup assez collectif. [rires]

[T. S.] S’il fallait peut-être choisir un personnage, Wall-E car il n’a rien à dire.

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