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Des résultats plus décevants que prévus pour Disney au T3

The Walt Disney Company vient de publier des résultats plus décevants que prévus pour son troisième trimestre de l’exercice fiscal 2019. L’intégration du groupe 21st Century FOX, Inc. et le développement de son nouveau service de vidéo à la demande en flux continu y sont pour quelque-chose, représentant à eux deux un investissement considérable sur le long terme. Et ce ne sont pas les excellentes performances des Walt Disney Studios avec Avengers Endgame, Aladdin ou encore Toy Story 4 qui ont rattrapé ce manque à gagner…

L’investissement plombe le troisième trimestre

Disney affiche donc un bénéfice net de 1,437 milliard de dollars pour ce troisième trimestre (soit une baisse de 51 % par rapport à 2018), mais pour un chiffre d’affaires quant à lui en hausse de 33% chiffré à 20,245 milliards de dollars. Les analystes (du consensus IBES Refinitiv) tablaient sur des résultats plus importants. Le bénéfice par action est également inférieur aux attentes, 1,35 dollar au lieu de 1,72. « Nos résultats du 3ème trimestre reflètent nos efforts d’intégrer de façon efficace les actifs de 21 Century Fox (21CF) pour améliorer et faire progresser notre transformation stratégique« , a déclaré Bob Iger, PDG de The Walt Disney Company dans un communiqué officiel.

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Mais c’est aussi des performances très mauvaises pour les différentes branches de la Fox, et en particulier la 20th Century Fox, qui sont pointées du doigt et plombent, dès lors, ces résultats. Le quasi-four de X-Men Dark Phoenix en veut pour preuve. Rajoutons à cela la prise de contrôle de la plateforme Hulu (via le rachat de la Fox toujours) et le développement colossal de Disney+. Ce dernier pari, le plus gros de Disney depuis un certain temps, est attendu au tournant et la compagnie mise sur des tarifs assez avantageux de départ pour non seulement réussir son lancement mais aussi fidéliser sur le long terme et contrer son premier rival impérial, Netflix. Les excellents résultats de la branche cinématographiques sont des conditions très favorables au démarrage réussi de Disney+ le 12 novembre aux Etats-Unis puis en 2020 en Europe.

Les Walt Disney Studios plus hégémoniques que jamais

En effet, les succès s’alignent depuis le début de l’année au sein des Walt Disney Studios si l’on omet la Fox donc : Captain Marvel, Avengers Endgame, Aladdin, Toy Story 4 et Le Roi Lion ont permis à la division d’engranger déjà 8 milliards de dollars depuis le début de l’exercice, un record de taille. Suivront Maléfique : Le Pouvoir du Mal, La Reine des Neiges II et Star Wars : L’Ascension de Skywalker qui sont assurés de cartonner également. 3,8 milliards de dollars ont été engrangés par la division Studio Entertainment durant ce troisième trimestre (une hausse de 33 % par rapport à 2018). Le bénéfice d’exploitation a augmenté de 13% pour atteindre 792 millions de dollars. En revanche, la distribution des films à la télévision ou sur support vidéo (SVOD) sont plus faibles, imputables aux ventes plus en berne durant ce trimestre (Captain Marvel par exemple comparé à Black Panther l’an passé).

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« Je tiens à féliciter les Walt Disney Studios pour avoir atteint 8 milliards de dollars au box-office mondial jusqu’à présent cette année – un nouveau record du secteur – grâce à la performance remarquable de nos films Marvel, Pixar et Disney. L’incroyable popularité des marques et des franchises de Disney nous positionne bien pour le lancement de Disney+, et l’ajout de contenu original et de contenu du catalogue de la Fox ne fera que renforcer davantage nos offres destinées au consommateur » a ajouté Bob Iger.

Disneyland Paris permet de sauver la mise de la branche Disney Parks, Experiences & Products

Les Resorts Disney américains ont vu leur fréquentation baisser durant ce trimestre 3 alors que Disneyland Paris a aidé le groupe à engranger un bénéfice opérationnel en hausse de 4 % à 1,7 milliard de dollars pour un chiffre d’affaires de 6,6 milliards de dollars (+7%). Et oui, il est loin le temps où notre Resort parisien était le vilain petit canard de cette branche. Compte-tenu de la multiplication des investissements notamment dans l’Entertainment et de l’augmentation globale des tarifs (entrées, restauration, produits dérivés…), le complexe européen tire son épingle du jeu malgré une baisse de fréquentation et une inflation du coût de la main d’oeuvre, soulignée par The Walt Disney Company. La croissance de la vente des produits dérivés dans le monde entier y est également pour quelque-chose dans ce bénéfice à la hausse : la franchise Toy Story est celle qui culmine manifestement, compensée par une baisse des ventes d’articles de la franchise Star Wars. Disney justifie la contre-performance de ses parcs américains du fait d’un décalage dans le calendrier des vacances de Pâques.

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On peut aussi souligner le fait qu’une augmentation du coût a été un facteur majorant avec l’investissement dans Star Wars : Galaxy’s Edge que ce soit à Anaheim ou à Orlando. Par ailleurs, les tarifs d’entrées dans les Parcs Disney américains se sont vus sévèrement augmenter, sans parler de l’augmentation du coût de la main d’oeuvre pour couvrir l’ouverture des nouveaux Lands. Disney précise en revanche que le nombre de nuitées par visiteur a augmenté dans ses Resorts américains ce qui contrebalance avec leur baisse de fréquentation notable. Enfin, les Visiteurs des Parcs américains consomment davantage !

Media Networks en hausse

Les chaînes câblées de Disney ont enregistré une hausse de 24 % des revenus à 4,5 milliards de dollars pour un bénéfice opérationnel en hausse de 15 % à 1,6 milliard de dollars grâce à l’intégration des chaînes du groupe 21st Century FOX, Inc. (principalement FX et National Geographic) et les bons résultats d’ESPN, regroupant les chaînes sportives de Disney.

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Quant à la diffusion linéaire, ses revenus ont augmenté de 16% pour atteindre 2,2 milliards de dollars et le bénéfice d’exploitation a diminué de 17% pour s’établir à 307 millions de dollars. La baisse du résultat d’exploitation est imputable à la diminution des ventes du label ABC Studios, et des produits publicitaires des réseaux, partiellement compensée par une baisse des coûts de programmation, de l’augmentation des produits des filiales et, dans une moindre mesure, de la consolidation des activités de la Fox encore une fois. Pourquoi ABC Studios a plus de mal à cette période de l’année ? Les causes sont diverses : l’annulation des séries Marvel sur Netflix comme Luke Cage, la baisse des ventes de quelques-uns de ses programmes phares comme Murder ou Designated Survivor. Bien évidemment, la baisse des revenus publicitaires de la chaîne ABC reflète une baisse du nombre de téléspectateurs. Les coûts de programmation en pâtissent, en nette baisse eux aussi forcément…

Disney+, deuxième cause de ce trimestre plombé

La filiale Direct-to-Consumer & International a subi une perte d’exploitation de 553 millions de dollars durant ce troisième trimestre. Elle est supérieure à celle du T3 de 2018 (168 millions), en raison de la consolidation de Hulu et des investissements dans Disney+, mais aussi la poursuite du développement de ESPN+ (lancée en avril 2018). Les revenus tirés des ventes directes aux consommateurs et à l’international pour le trimestre sont passés de 827 millions de dollars à 3 858 millions de dollars. Ce sont les contenus des chaînes internationales FOX et National Geographic qui permettent à la division d’afficher ces revenus tandis que Star India affiche une perte nette.

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Restructuration et frais généraux

Ce trimestre a été aussi marqué par une restructuration de la compagnie aux grandes oreilles du fait du rachat de la Fox. La société a enregistré des charges totalisant 207 millions de dollars, principalement liées aux indemnités de licenciement, liées à la fusion de la Fox dans le groupe. Ces charges sont comptabilisées dans l’item « Charges de restructuration et de dépréciation » du communiqué officiel. Toujours pour la même raison, les dépenses communes et les dépenses partagées non allouées ont augmenté de 46 millions de dollars pour atteindre 238 millions de dollars au cours du trimestre considéré en raison des coûts engagés dans le cadre de l’acquisition de la 21st Century FOX, Inc.

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