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Les Petits Champions : Game Changers – Premières impressions de la série Disney+

Le 26 mars 2021, Disney+ lançait sa nouvelle série originale, Les Petits Champions : Game Changers, suite de la saga cinématographique éponyme qui a été un phénomène durant les années 1990. S’ouvrant sur un entraînement de hockey de collégiens avec toute la pompe clinquante d’un match de la LNH (Ligue Nationale de Hockey aux États-Unis) aux heures de grande écoute, la nouvelle série Disney+ Original de Steve Brill, Cathy Yuspa et Josh Goldsmith montre clairement que les Ducks de 2021 ne ressemblent en rien aux outsidersde 1992.

Trois décennies plus tard, on ne reprend pas les mêmes…

Presque 30 ans plus tard, l’équipe de jeunes du Minnesota est devenue exactement le genre de monstres hyper-compétitifs contre lesquels elle se dressait autrefois avec courage. Les enfants sont impitoyables, l’entraîneur encore pire, et les tribunes sont pleines de parents rêvant d’un accès direct vers les collèges de luxe. Ajoutant l’insulte à la blessure, tout le monde semble se souvenir des Ducks d’autrefois comme d’un adorable faux pas. Les mentalités ont clairement changé… Les Ducks actuels veulent à tout prix dominer la compétition tels des intimidateurs cruels : voilà de quoi choquer le public des films et les nouvelles générations. En fin de compte et c’est peut-être un peu frustrant pour les fans de la première heure, c’est un moyen intelligent de renverser la franchise et de lui redonner un second souffle à l’heure où Disney surfe sur la nostalgie sur sa plateforme entre High School Musical, La Comédie Musicale, La Série, (Le) Nouveau Muppet Show, (L’)Étoffe des Héros et tous les projets à venir comme les reboots / remakes de Docteur Doogie, Maman, J’ai Raté l’Avion !, Trois Hommes et un Bébé, Treize à la Douzaine, La Momie d’Halloween… ou les suites de Willow, Hocus Pocus, Il Était une Fois, Sister Act etc.

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Devenir le meilleur des meilleurs, comme l’équipe l’a fait dans la suite cinématographique de 1994, a son prix. Quand jouer pour le plaisir n’est soudainement plus ce qui est important, qu’arrive-t-il aux enfants qui ne sont pas assez bons pour jouer ? Après avoir vu le premier épisode, force est de constater que l’effet nostalgie a ses limites et qu’on peut être sceptique sur le devenir de cette série. Elle élargit l’univers des Ducks, certes, mais apporte-t-elle réellement quelque-chose en plus si ce n’est une vision plus moderne du sport et des relations sociales entre enfants comme Disney Channel nous en abreuve depuis des années ?

… mais on recommence !

Mais il y a une raison très simple pour laquelle Disney se penche sur cette franchise déjà réussie : jouer sur la nostalgie est une des choses que Disney réussit le mieux depuis pas mal de temps. Même les remakes en prises de vue réelles des contes Disney – bien qu’objectivement et globalement mauvais – réussissent à fonctionner auprès du grand public. Les gens aiment Disney, et Disney, à son tour, aime les gens qui aiment Disney : c’est peut-être aussi simple que cela… Donc, partant de ce postulat, revisiter Les Petits Champions n’est pas forcément quelque-chose de difficile pour la firme aux grandes oreilles, qui sait toucher le coeur du public. Le grincheux Gordon Bombay joué par Emilio Estevez est de retour non pas pour entraîner de nouveau les Ducks, mais – et c’est le plus intéressant – devenir leur ennemi sur le banc, en prenant en charge une nouvelle équipe de nouveaux outsiders.

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Cette nouvelle équipe se compose de préadolescents sous-estimés et forcément tous un peu rejetés par leurs camarades de classe. Ils se réunissent autour d’un projet commun : s’amuser et pourquoi pas se dépasser. Prenant des airs de série pour « teenagers » par moments, Les Petits Champions : Game Changers offre un scénario très prévisible et manichéen. Les gentils comme le dit si bien Evan (Brady Noon) sont ceux de son camp. Âgé de 12 ans, notre héros est bien déterminé à former une nouvelle équipe après avoir été évincé de la manière la plus horrible par le coach suffisant des Ducks.

Les Petits Champions et le retour de Gordon Bombay

Dans la série, l’histoire met ainsi de côté les intimidants Ducks, champions d’État depuis des années, de côté, pour qui la seule façon de gagner est de dominer complètement. L’expulsion d’Evan pour le crime de ne pas être assez endurant met en rage sa mère indignée, Alex (jouée par Lauren Graham) qui rappelle aux parents que leurs enfants sont des enfants avant tout et devraient être plus intéressés à jouer. Leurs parents sont au contraire dans une autre vision des choses, déjà en train de préparer l’avenir radieux de leur progéniture qu’ils considérent plus comme des robots à leur image. Lorsqu’elle reçoit une réponse pas forcément sympathique du coach et des parents, elle décide d’aider son fils. Leur première recrue est le jeune Nick (joué par le talentueux Maxwell Simkins). Lui et Evan vont former nouvelle équipe dans l’espoir de vraiment s’amuser sur la glace sans se mettre la pression. Le seul problème est de perdre : ce n’est pas vraiment amusant du tout.

La solution évidente est de faire revenir Gordon Bombay, qui a quitté le monde de la compétition du hockey pour diriger le palais de glace à peine fonctionnel de son vieil ami et voler des gâteaux en douce abandonnés lors des fêtes d’anniversaire des enfants. Notre ancien coach résiste assez longtemps à l’envie de reprendre son rôle pour entraîner nos jeunes joueurs. Son personnage reste finalement en marge de l’action pendant un moment, ce qui le rend plus intéressant qu’il n’y paraît. D’une part, cela ne fait que retarder l’inévitable, de l’autre, il permet à la série de trouver ses propres codes sans dépendre exclusivement de lui et donc de surfer intégralement sur la nostalgie du passé. Qu’on soit bien clair, cette série intéressra davantage les enfants que leurs parents : la nostalgie des films des années 1990 est finalement toute en retenue. Les personnages adultes sont intéressants mais ce sont bel et bien  Evan, Nick et leurs camarades de classe comme le joueur introverti Koob (Luke Islam) et la vedette des Ducks, Sofi (Swayam Bhatia) qui mènent le récit.

Un esprit feel-good pour petits champions

Et c’est à peu près ce à quoi il faut s’attendre pour les prochains épisodes, et c’est peut-être pour le meilleur. Des séries de ce type gagnent en qualité en privilégiant un ton léger et ses jeunes personnages plutôt que les adultes. En subvertissant les prémisses de son matériel source et en gardant le personnage de Gordon Bombay un peu en retrait, Les Petits Champions : Game Changers s’offre le luxe d’une histoire intemporelle, jouant moins la facilité qu’il n’y paraît, tout en servant d’enjeux simples propres à la franchise (des outsiders contre des équipes plus fortes). L’esprit des Petits Champions en 2021 réside plus dans son histoire que son logo ou l’héritage des trois films précédents.

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